Donato Carrisi, Le Jeu du chuchoteur

En pleine nuit d'orage, l'appel au secours d'une famille. Autour de leur maison, un homme à capuche qui rôde. La police n'arrive qu'au petit matin. Le spectacle d'un carnage: du sang partout. Mais aucun corps. Ni parents. Ni enfants.
Mila, experte en enlèvements, ne voulait plus du tout enquêter mais tout porte à croire que le Chuchoteur est de retour. Mila n'a pas le choix : il faut à tout prix l'empêcher de frapper à nouveau.
Lu en 2010, Le Chuchoteur avait été pour moi un énorme coup de cœur, aussi n’ai-je pas hésité une seule seconde quand on m’a proposé de lire la « suite », Le Jeu du chuchoteur. Le problème, c’est qu’avec ma mémoire de poisson rouge, j’avais complètement oublié qu’il y avait déjà eu une suite avec L’Ecorchée (dont je n’ai honteusement aucun souvenir), pire, j’ignorais en commençant ma lecture qu’il me manquait le troisième tome de la saga, L’Egarée, je l’ai compris hier soir en faisant quelques recherches. Bon, je ne sais pas trop si c’est pénalisant et si certaines données manquantes ont pu entraver ma lecture… Quoi qu’il en soit, si j’ai passé un bon moment avec Le Jeu du chuchoteur, je ne peux m’empêcher de penser que l’auteur surfe un peu sur le succès en nous proposant une intrigue riche en rebondissements (parfois prévisibles) mais qui souffre un peu de son incomplétude : des questions restent sans réponses et la fin ouverte annonce un cinquième tome. C’est d’autant plus difficile d’évaluer le contenu… J’ai trouvé l’histoire prenante et originale – grâce notamment à l’immersion dans le monde de la réalité virtuelle – mais parfois un peu complexe. La personnalité de Mila, rencontrée dans le premier opus, est toujours aussi intéressante, elle est un vrai point fort et l’on comprend que l’auteur n’ait pas envie de l’abandonner, mais un jour il faudra tout de même satisfaire la curiosité du lecteur, quitte à tourner la page du (des ?) chuchoteur…
L’œuvre en quelques mots…
« La malchance, avec les tueurs en série, était qu'ils ne savaient pas s'arrêter. La chance, avec les tueurs en série, était qu'ils ne savaient pas s'arrêter. » (p.208)