Virginie Delage, Le Village

Les villages de l'adolescence sont parfois dangereux, quand on les revisite, des années plus tard, et qu'on se confronte à ses rêves de jeunesse...
J’ai tout fait pour ne pas lire de critiques sur ce roman avant de l’entamer et j’ai bien fait car je crois que ma déception aurait été encore plus grande. C’est un roman qui, incontestablement, attire l’œil : une illustration inspirante aux couleurs chaudes, quelques mots bien choisis sur la quatrième de couverture et un prix obtenu, il n’en fallait pas plus pour me donner envie de découvrir le premier roman de Virginie Delage. Mais voilà, cette lecture a été laborieuse malgré la brièveté du roman. Rien à dire sur le parti pris narratif que j’apprécie : nous découvrons deux histoires en alternance, portées par deux voix. La première est celle d’un narrateur interne qui s’adresse directement au lecteur et raconte des souvenirs d’enfance qui émergent parallèlement au retour qu’il fait dans son village natal et qui tissent peu à peu des liens entre plusieurs personnages dont Juliette, qui semble avoir occupé un rôle majeur dans sa vie. La deuxième voix est celle d’un narrateur externe qui nous présente le personnage d’Oscar, essentiellement du point de vue de son évolution professionnelle, autant le dire tout de suite, ce sont les passages que j’ai trouvés les moins convaincants. Mais c’est vraiment pour valoriser un peu le récit à la première personne car, très honnêtement, je n’ai pas accroché, j’ose même dire que je me suis carrément ennuyée. J’y vois trois raisons principales : l’impression que l’histoire ne commence jamais réellement, une certaine confusion liée aux deux narrations et un intérêt plus que mineur porté aux différents personnages…
L’œuvre en quelques mots…
« Finalement, je ne sais pas ce qui a déclenché tout ça. Son regard, à lui. Ses yeux, à elle. Ou le gosse ? Le gosse me demandant : « Tu viens nous aider ? »
J'ai la rage, soudain. Tout ça, c'est à cause de lui. Uniquement à cause de lui. Voilà pourquoi je m'apprête à faire une chose que je n'aurais jamais pensé faire, moi qui ne suis pas un violent. Dans quelques minutes, je vais tuer cet homme. »
