Vincent Villeminot, Fais de moi la colère

Le jour où son père, pêcheur de longue date, se noie, Ismaëlle se retrouve seule. Seule, vertigineusement, avec pour legs un métier d’homme et une chair de jeune fille.
Mais très vite, sur le lac franco-suisse, d’autres corps se mettent à flotter. Des morts nus, anonymes, par dizaines, par centaines, venus d’on ne sait où — remontés des profondeurs de la fosse. C’est en ces circonstances qu’Ismaëlle croisera Ezéchiel, fils d’un « Ogre » africain, qui a traversé les guerres du continent noir et vient sur ces rives affronter une Bête mystérieuse.
J’ai repoussé le moment de donner mon avis sur ce roman, mais je crois que le plus simple est justement de faire simple. Tout d’abord, sachez que je l’ai choisi uniquement pour son titre : je lui trouve une puissance évocatrice assez forte et j’attendais, forcément, un roman à la hauteur d’un si beau titre. Comme quoi, cela ne tient à rien… A vrai dire, le résumé sur la quatrième de couverture ne m’attirait pas plus que cela, mais la curiosité est loin d’être un vilain défaut. Ce qui est sûr, c’est que ce roman n’était pas pour moi, ou que je n’étais pas la bonne lectrice pour lui, il faut voir dans quel sens on prend les choses. Je n’ai apprécié ni l’histoire, ni le style. Je n’ai d’ailleurs aucune honte à dire que je n’ai pas compris. Pas compris l’intégralité du propos, et pas compris non plus la finalité de ce propos. Je ne suis pas contre un peu de mystère, je ne refuse pas les récits qui ne se donnent pas facilement et demandent un effort de lecture, mais quand aucun plaisir ne s’ajoute à cette lecture, cela ne peut pas me convenir.
L’œuvre en quelques mots…
« Je n’avais plus de parents. Pas d’attaches. Une amarre, seulement. Un anneau au port. Un bateau, une barque, un banc de nage. » (p.38)
