Tamara McKinley, Une pluie d'étincelles

Publié le par calypso

 

 

 

Australie, 1946. Becky Jackson a regagné son village natal avec son fils Danny après que son mari a été déclaré mort au combat.

Depuis deux générations, sa famille dirige l’hôpital de Morgan’s Reach, bourgade fondée par son grand-père. Becky y connaît tout le monde et retrouve sa meilleure amie, elle aussi veuve de guerre.

Becky côtoie également Ben Freeman, le pompier en chef secrète- ment amoureux d’elle. Un amour auquel elle se refuse car Danny n’a toujours pas fait le deuil de son père…

Morgan’s Reach est sous tension. Il n’a pas plu depuis trois ans. Et soudain une tempête menace d’embraser la région. L’atmosphère est électrique, qui pourrait réveiller rancœurs et jalousies au sein de la petite communauté. D’autant qu’un homme rôde…

 

Une pluie d’étincelles me semblait a priori assez éloigné de ce que je lis d’ordinaire mais à force de lire le nom de son auteure – Tamara McKinley – un peu partout, j’ai eu envie de voir de quoi il retournait. On est en plein dans ce que j’appellerais le romanesque des grands espaces, mais heureusement, ce n’est pas du tout cul-cul, en tout cas c’est la crainte que j’avais et il s’est avéré qu’elle n’était pas justifiée. Crainte peut-être due aux deux millions de lecteurs annoncés, aux titres des romans qui m’indiquaient plutôt des romances, aux couvertures (que je trouve pourtant très belles pour la plupart, et notamment celle-ci). Ce qui est sûr, c’est que je n’avais pas envie d’une histoire d’amour, juste d’être un peu dépaysée et le pari est tenu puisqu’avec ce roman, l’auteure nous invite à changer, d’une part, de continent et, d’autre part, d’époque. Direction l’Australie, quelques mois après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. La petite bourgade de Morgan’s Reach est, comme toute la région, sur le qui-vive : il n’a pas plu depuis plusieurs mois et une tempête est annoncée. C’est l’occasion pour le lecteur de rencontrer les personnages qui évolueront sous ses yeux au fil des pages, à commencer par Rebecca, une infirmière, et son fils Danny qui n’a toujours pas réussi à accepter la mort de son père. Rebecca est la petite fille de l’homme qui a fondé le seul hôpital à des kilomètres à la ronde et, si celui-ci n’est plus de ce monde, Gwyneth, son épouse, continue de veiller au grain. L’hôpital est une histoire de famille puisqu’y travaillent également Jane et Hugh, les parents de Rebecca. D’autres personnages gravitent autour de la petite famille, notamment Ben, le pompier, qui m’a paru fort sympathique (et patient). Si la tempête, son arrivée et ses conséquences, sont mises au premier plan, il ne faut pas non plus omettre de dire que les habitants de Morgan’s Reach s’inquiètentdepuis quelques jours de la présence d’un étranger sur leurs terres… Une petite touche de suspense qui n’en est pas vraiment une, disons que l’auteure arrive avec ses gros sabots là, mais je pense que c’est voulu, après tout, nous ne sommes pas dans un thriller. Finalement, c’est une lecture agréable et divertissante, le point fort réside dans les rapports entre des personnages évoluant dans une petite communauté et, surtout, dans la peinture de l’outback australien.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« L’orage se mit à gronder au-dessus des plaines de l’outback, tandis que dans le ciel qui allait s’obscurcissant, des nuages galopaient. Des éclairs fourchus se distinguaient du côté des collines dont les lueurs se reflétaient à la surface des rivières et des points d’eau. Il régnait une chaleur intense, et l’air se chargeait d’électricité sous l’effet de l’orage qui grossissait au sud-est de Morgan’s Reach. Et tandis que les fermiers au désespoir contemplaient, campés sur un sol assoiffé, les nuées menaçantes, ils priaient pour que, cette fois, la pluie se mît enfin à tomber, au terme de trois longues années d’une implacable sécheresse. » (p.8-9)

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article