Philippe Bérenger, Ceintures vertes

Publié le par calypso

 

 

À Castelrouquin, c’est calme comme un vendredi soir d’automne. Les familles regardent tranquillement la télé après un bon spaghettis-boulettes. Les voitures et leurs jantes scintillantes dorment gentiment dans les ruelles. À l’école de karaté du village, les gamins s’apprêtent à passer leur grade de ceinture bleue.

A priori, rien de neuf sous le soleil couchant de cette banlieue d’Aix-en-Provence. Mais c’est sans compter sur Samir et sa bande, débarqués des quartiers Nord de Marseille pour en découdre.

Mauvaise graine contre gentils enfants des beaux quartiers ? La caricature n’est pas loin… Et pourtant, tout est plus compliqué que ça n’en a l’air… et tellement plus drôle !

 

Avis mitigé pour ce roman jeunesse… Il s’ouvre sur un prologue assez mystérieux dans lequel nous assistons à un accident de voiture, mais l’identité du personnage concerné ne nous est pas dévoilée. Par la suite, nous suivons l’évolution de deux groupes d’adolescents, au cours d’une même soirée. Il y a d’un côté Samir et ses copains, des gars venus tout droit des quartiers Nord de Marseille, bien décidés à mener jusqu’au bout leur vengeance. De l’autre, Louna, sa sœur Anna et tous leurs coéquipiers du club de karaté. A priori, tous les oppose mais il n’est pas impossible que des valeurs communes les rassemblent…

Ce que j’ai aimé : la plume de l’auteur, son humour, très présent et très efficace, les scènes cocasses, le personnage de Louna, la jeune karatéka passionnée de lecture, ses références littéraires loufoques dans la situation vécue, son calme absolu et sa répartie, l’accent mis sur un art martial pas si fréquent dans la littérature de jeunesse.

Ce qui m’a posé problème : une tendance un peu forte à la caricature et ce qu’il m’a semblé être un manque de réalisme, tant dans le déroulement des événements que dans les réactions de certains personnages, notamment les adultes.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Un poète aurait dit que cette soirée-là avait une allure criminelle. D'ailleurs, tous les chats gris et même ceux d'autres couleurs étaient rentrés chez eux en tremblotant. Mais pas la silhouette sur deux pattes qui trottait sur le bord de la route. » (p.9)

 

 

 

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