Anne-Marie Desplat-Duc, Comment devenir une vraie sorcière ?

Sibelle n’est pas une petite sorcière ordinaire. Elle est belle, gentille et n’a aucun pouvoir maléfique. Alors comment faire pour devenir une vraie sorcière et faire plaisir à sa mère, la célèbre Fleurkipic ? Avec de bons amis et un peu d’astuce rien n’est impossible !
Sibelle est, comme son prénom l’indique, absolument ravissante. Elle part donc avec quelques points d’avance dans la vie. Oui, mais voilà, Sibelle ne grandit pas tout à fait dans le même environnement que les autres enfants puisqu’elle évolue entre une mère sorcière – Fleurkipic – et un père tout ce qu’il y a de plus normal, un « moldu » en gros – Gabriel. Quand elle est avec son père ou quand elle rend visite à la famille de ce dernier, Sibelle peut être elle-même, une petite fille qui aime les jupes en jean et les robes blanches, les sandales et les tennis. En revanche, quand elle se rend quelque part avec sa mère – à l’anniversaire de la sorcière Crottedebik par exemple –, il faut qu’elle se déguise et se maquille, en un mot qu’elle s’enlaidisse, car Fleurkipic nourrit le rêve qu’un jour sa fille gagne le prix HORRIBILUS junior qui récompense la plus laide et la plus douée des petites sorcières ! Bon, la plus laide, ce n’est pas gagné… La plus douée non plus, il faut dire…
Comment devenir une vraie sorcière ? Entendez : Comment devenir une sorcière quand on n’en est pas une ? Le défi est tellement irréaliste qu’il en devient un peu loufoque, ce dont a bien conscience Sibelle, un personnage attachant que les enfants sauront apprécier. Elle leur ressemble, elle subit les espoirs à la fois pesants et bienveillants de sa mère. Son passage à l’école Harry est un peu bref mais il est proportionnel au format de ce roman destiné aux enfants de 8 ans (et plus si affinités avec le monde de la sorcellerie). Il contient en outre des formules magiques, des tentatives de transformation et… de l’humour !
L’œuvre en quelques mots…
« Le jour de sa naissance, sa mère n’en croit pas ses yeux et s’exclame, déçue :
- Quelle horreur, elle est belle !
Ce qui est à la fois normal et bizarre. Normal, parce que toutes les mamans trouvent que leur bébé est beau, et bizarre parce que cette maman-là a un air dégoûté en découvrant un nouveau-né aussi mignon. » (p.7)
