Gudule, Le Bal des ombres

Morgane veille son grand-père mourant quand, pour une mystérieuse raison, elle se retrouve avec lui dans le tunnel qui mène vers l'Au-delà. Mais… pourquoi le vieil homme ne peut-il passer « de l'autre côté » et atteindre la paix ? Pour le savoir, Morgane va voyager dans le temps et assister, au cours d'un petit bal en 1947, à la rencontre de ses grands-parents. Une rencontre bien différente de celle qu'elle imaginait !
Peut-on « améliorer » le passé des personnes que l'on aime sans compromettre l'avenir ? C'est à cette grave question que Morgane va devoir répondre…
Le Bal des ombres est un roman d’une centaine de pages, écrit par Gudule. Elle est notamment connue pour La Bibliothécaire qui obtient, aujourd’hui encore, pas mal de succès auprès des jeunes lecteurs. L’histoire du Bal des ombres est très simple : Morgane est appelée par la maison de retraite au chevet de son grand-père mourant. Ni son père, ni sa mère ne répondent au téléphone et la responsabilité qu’elle doit endosser empire lorsqu’elle comprend que son papy adoré est coincé dans le tunnel censé le conduire de la vie à l’Au-delà. Il doit absolument en sortir mais il ne peut le faire qu’aidé de quelqu’un qui l’a déjà parcouru. Pourquoi personne ne vient en aide à son grand-père ? Pourquoi sa grand-mère, déjà décédée, n’intervient-elle pas ? Morgane décide de prendre les choses en main…
Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans l’action et le roman ne souffre d’aucun temps mort. Ceux que les descriptions peuvent rebuter seront ravis. Cela va vite, très vite, un peu trop vite à mon goût. C’est un roman qui interroge la relation entre les enfants et les grands-parents, ce qui est intéressant, mais qui évoque surtout le passé et l’importance que celui-ci peut avoir sur le présent. Ceux qui aiment les analepses et même les histoires de voyage dans le temps y trouveront leur compte. Sans tout dévoiler, l’idée que chacune de nos décisions peut tout changer est intéressante, mais je n’ai malheureusement pas apprécié le rôle joué par l’un des personnages – la grand-mère, mais chut… C’est un roman qui pourrait plaire aux petits lecteurs, je dis bien « pourrait » car je n’en suis pas convaincue moi-même. Il m’a manqué un petit quelque chose.
L’œuvre en quelques mots…
« Je ferme les yeux. Je pense au tunnel. A papy qui rôde. Se cogne aux murs comme une mouche prisonnière dans un verre. A papy qui appelle, qui panique, qui supplie. De toutes mes forces, j'y pense. » (p.34)
