Jacques Expert, Hortense

1993 : Sophie Delalande est folle d'amour pour sa fille Hortense, presque trois ans, qu'elle élève seule. Celle-ci lui permet d'oublier les rapports difficiles qu'elle entretient avec son ex-mari, Sylvain, un homme violent qui l'a abandonnée alors qu'elle était enceinte et à qui elle refuse le droit de visite. Un jour, pourtant, Sylvain fait irruption chez elle et lui enlève Hortense. « Regarde-la. Nous allons disparaître et tu ne la reverras plus. »
2015 : après des années de recherches vaines, Sophie ne s'est jamais remise de la disparition d'Hortense. Fonctionnaire au ministère de l'Éducation, elle mène une existence morne et très solitaire. Jusqu'au soir où une jeune femme blonde la bouscule dans la rue. Sophie en est sûre, c'est sa fille, c'est Hortense. Elle la suit, l'observe sans relâche. Sans rien lui dire de leur lien de parenté, elle sympathise avec la jeune femme, prénommée Emmanuelle, tente d'en savoir plus sur elle. La relation qui se noue alors va vite devenir l'objet de bien des mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d'un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et la jeune femme est-elle aussi innocente qu'elle le paraît ?
Roman commencé hier et fini aujourd’hui.
Le genre de roman qu’on ne peut pas lâcher.
À priori, un coup de cœur annoncé. À priori.
Je vais vous dire, Jacques Expert, je ne le connais pas. J’ai l’impression que cela fait des années que je vois passer cette couverture, mais non, le roman a été publié en 2016. C’est juste que j’ai fait une fixation sur cette peluche en bas de l’escalier et que je mourais d’envie de le lire. Lui, et de manière plus générale, un roman - n’importe lequel - de l’auteur car il fait quasiment l’unanimité auprès des lecteurs. Concernant Hortense, j’ai lu le moins d’avis possibles, du moins je les ai survolés, mais j’en savais assez pour pouvoir dire que ce roman semblait faire partie des thrillers à lire. Et c’est le cas, vraiment, je l’ai trouvé très bon. Je dirais même addictif. On ne sait pas quoi penser, on ne sait pas où l’on va. On se pose des questions, on part sur des pistes qui s’avèrent vraies ou pas, mais on est baladé par l’auteur du début à la fin. On est perplexe et on sent monter l’angoisse. Seulement, moi, je veux bien jouer au pantin, je n’aime rien tant que de me faire manipuler et avoir par les auteurs, mais tout de même, j’aime aussi comprendre et saisir au mieux toutes les subtilités des romans que je lis. Et cette fin, qui a beaucoup fait parler et qui a enthousiasmé la plupart des lecteurs, il faut quand même oser le dire : elle est aussi géniale que frustrante (pour ne pas dire bâclée ?). Le problème, c’est ce qu’il reste quelques heures après la lecture… et la frustration l’emporte.
Un roman à lire tout de même pour son efficacité !
L’œuvre en quelques mots…
« Comme elle, j'aurais voulu avoir une de ces poupées mannequins si jolies quand j'étais petite. Mais mes parents étaient inflexibles. « Pas de ces merdes américaines », avait décrété mon père. Je n'avais jamais joué avec des Barbie, enfant, et je me suis bien rattrapée avec mon Hortense. »