Daphné Du Maurier, L'Auberge de la Jamaïque

Publié le par calypso

 

 

Orpheline et pauvre, Mary Yellan n’a pas d’autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de l’Atlantique. Dès son arrivée à l’Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu’elle a connue jeune et gaie n’est plus qu’une malheureuse, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur les visiteurs de l’auberge. Auberge dans laquelle, d’ailleurs, aucun vrai voyageur ne s’est arrêté depuis longtemps… De terribles épreuves attendent la jeune fille avant qu’elle ne trouve le salut en même temps que l’amour. Dans la grande tradition romantique des sœurs Brontë, la romancière anglaise, auteur de Rebecca, nous entraîne avec un sens prodigieux de l’ambiance et de l’intrigue au cœur d’un pays de landes et de marais, battu par les tempêtes, où subsiste la sauvagerie ancestrale des pirates et des naufrageurs.

 

Mary Yellan a 23 ans et ne connaît rien d’autre que Helford, son village natal qu’elle n’a jamais quitté. Après la mort de son père, elle a vécu seule avec sa mère mais voilà que celle-ci est mourante et qu’une promesse est faite qui scellera le destin de Mary : rejoindre sa tante, Patience, et son époux, Joss Merlyn, qui sont ses plus proches parents. Sans le savoir, elle s’aventure vers un danger qui la dépasse : Joss Merlyn est loin d’avoir fait fortune, il tient une petite auberge que semblent fuir aussi bien les plus proches voisins que les voyageurs. La réputation de cet homme laisse présager le pire…

Embarquée, dès les premiers mots, voilà la première chose qui me vient à l’esprit. J’ai adoré l’ambiance, tout le monde le dit, mais c’est tellement vrai : on a l’impression d’y être, dans cette lande, on a l’impression de le sentir, ce vent, et contrairement à Mary, je crois que je serais partie bien vite de l’auberge, car on la sent aussi, la menace que représente son oncle. C’est un personnage très ambigu, à cause de cette personnalité double – ou du moins changeante – que lui prête l’auteure. Il n’est pas le seul personnage intéressant du roman. Mary, bien sûr, est un personnage fort, bien plus tentée par l’aventure que son portrait initial ne le laisse deviner. Quant à Jem Merlyn, le frère de Joss, mystérieux et ténébreux, il est sans doute pour moi le personnage le plus intrigant et mon seul regret est de ne pas l’avoir vu un peu plus présent.

Allez,  je me lance un défi : découvrir toute l’œuvre de cette romancière anglaise que j’ai mis, je l’avoue, un peu de temps à lire… J’ai déjà un troisième titre en ma possession, prêté par une collègue fan, alors il n’y a plus qu’à !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« - Mais toute la campagne m'appartient, Mary, j'ai le ciel pour toit et la terre pour lit. Vous ne comprenez pas. Vous êtes une femme ; la maison, avec toutes les petites choses familières et quotidiennes, est votre royaume. Je n'ai jamais aimé cela et ne l'aimerai jamais. J'aime à dormir une nuit sur la colline, dans une ville le lendemain. J'aime à chercher fortune au hasard de ma course, avec des inconnus pour compagnie et des passant pour amis. »

 

Publié dans Littérature anglaise

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T
C'est l'un de mes titres préférés de l'auteur, après La chaîne d'amour, et oui, même avant Rebecca!
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C
Je note La chaîne d'amour !