Tracey Garvis Graves, Une île

Publié le par calypso

 

 

Anna Emerson n’hésite pas un instant lorsque les Callahan lui proposent de se rendre aux Maldives pour donner des cours à leur fils T.J., en rémission d’un cancer. Mais rien ne se passe comme prévu : le jet privé à bord duquel ils ont embarqué se crashe au beau milieu de l’océan Indien. Les voici naufragés sur une île déserte où ils vont devoir apprendre à survivre. Si l’adolescent rechute, rien ne pourra le sauver. Anna se sent malgré tout étrangement attirée par son compagnon d’infortune. Alors que chacun d’eux n’a plus que l’autre pour unique horizon, leur seule chance de s’en sortir est ce lien précieux qui ne cesse de grandir entre eux.

 

 

Mayday ! Mayday ! Comme c’est mauvais ! C’est Koh Lanta version roman à l’eau de rose, et de l’eau, croyez-moi, il y en a partout partout.

Alors, c’est une jeune prof – très belle, cela va de soi, et intelligente qui plus est – qui accepte de consacrer son été à donner des cours à un adolescent – 17 ans, joli minois – qui a été gravement malade au cours de l’année. C’est chou. Et charitable. Quel prof irait donner des cours pendant toutes ses vacances d’été, franchement ?! Ah mais oui, j’ai oublié de vous dire que tout le monde va embarquer pour les Maldives pour travailler tranquillou. Donc, oui, évidemment, la prof signe tout de suite, d’autant plus qu’il y a de l’eau (encore !) dans le gaz avec son amoureux. L’auteur arrive avec ses gros sabots – Acte I… Ensuite, c’est le drame, l’avion fait plouf et nos deux héros se retrouvent isolés sur une île déserte, au milieu de nulle part. Ils l’ont voulue, ils l’ont eue, leur île. On se dit, bon, les cours vont pouvoir commencer ! Eh bien non pas du tout, et à vrai dire, on ne sait même pas ce qu’ils se racontent pendant les longs mois, les années même (désolée pour le spoil) passées sur l’île. Il n’y a pas de discussions intéressantes. C’est creux, c’est vide. On tue un requin, on se refait le porté de Dirty Dancing (non mais, quelle idée !?)… On mange des bulots et, entre deux bananes, on se reluque. Mais tout doucement, hein, il ne faudrait pas confirmer trop tôt l’intuition du lecteur, à savoir : ces deux-là vont finir ensemble. Le lecteur, inquiet, se dit : « Non, pas un ado de 17 ans quand même ! », mais comme le personnage vieillit et prend du muscle, tout va bien ! Après, on se dit, oh là là, sans protection, c’est chaud ! Pas d’inquiétude, l’auteur a glissé l’information très vite dans son roman : T.J. (le jeune éphèbe) est stérile. Gros sabots – Acte II. Et des comme ça, il y en a à la pelle ! C’est tellement gros, tellement maladroit, ça regorge de clichés. Non seulement il n’y a pas de suspense, mais en plus ce n’est pas super bien écrit… ou traduit ? J’ai du mal à le croire. C’est d’une incroyable platitude.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Quand j’ai plongé les yeux dans les siens, il m’a entraînée dans un slow. Je lui ai enlacé le cou, et nous avons dansé, le sable chaud et doux sous nos pieds.

- Tu n’as pas besoin de musique, on dirait.

- Non, a répondu T.J. En revanche, j’ai besoin de toi. »

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
Morte de rire! J'avais pas forcément envie... là je passe avec joie... et éclats de rire!
Répondre
C
Merci Karine ! J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à écrire ce billet !
A
Ah ben au moins la couverture donne envie...d'aller aux Maldives :)
Répondre
C
Oui, c'est un point positif que j'ai oublié de soulever ! :-)