Veronica Roth, Divergente, tome 1
Voilà de quoi consoler les fans de la saga Hunger Games anéantis depuis la lecture du dernier tome. En effet, si Divergente est quand même différent, on ne peut s’empêcher de penser en le lisant à la très célèbre et non moins excellente saga de Suzanne Collins. Je n’ai pas d’autres comparaisons à faire car, contrairement à un grand nombre de blogueurs, je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir tous ces récits dystopiques qui ont recouvert les rayonnages des librairies ces derniers temps mais j’ai très fortement envie de rattraper mon retard tant le plaisir est, une nouvelle fois, au rendez-vous.
Beatrice Prior est notre narratrice. Elle vit dans un monde qui, depuis plusieurs dizaines d’années, est divisé en factions. En créant ces factions, les anciens ont cherché à combattre le problème majeur de leur temps, responsable des désunions et des guerres, présent au sein même de l’homme. Chaque faction a eu pour mission d’éradiquer le travers qu’elle considère comme responsable des désordres du monde. Il y a les Sincères, les Audacieux, les Erudits, les Fraternels. Beatrice est une Altruiste. Elle est née dans cette faction qui privilégie le don de soi et elle vit avec son frère et ses parents dans une harmonie qui semble parfois bien factice. Les Altruistes sont caractérisés par leur bonté et leur capacité à s’effacer derrière la cause qu’ils défendent. Chacun semble être l’ombre de lui-même mais c’est un rôle qui est accepté et approuvé par l’ensemble de la communauté. Naître dans une faction ne signifie toutefois pas y rester toute sa vie. En effet, le jour du test d’aptitudes est proche pour notre héroïne. Elle va bientôt savoir à quelle faction elle appartient et, dès le lendemain, lors de la cérémonie du choix, elle décidera laquelle sera la sienne. Rester avec sa famille ou l’abandonner… Beatrice sait qu’elle devra faire un sacrifice, quoi qu’elle choisisse. Et les choses sont parfois encore plus complexes qu’il n’y paraît…
Divergente est un roman dont j’aimerais pouvoir ne rien vous dire si ce n’est : « Lisez-le ! » Le peu qu’on en dit est déjà trop, à mon sens. J’ai eu la chance de lire ce roman sans en connaître l’histoire et sans avoir lu une seule critique de blog. C’est un grand bonheur que de se plonger dans un livre dont on ne sait rien car chaque page amène son lot de découvertes. Mais puisqu’il faut en parler (un peu) et convaincre, voilà ce que je peux en dire… C’est sûr, sûr, sûr, Divergente va plaire à un large public ! L’auteure, Veronica Roth, a su créer un véritable univers avec ses codes et ses lois. L’idée des factions est absolument géniale et franchement convaincante. Découvrir chacune d’entre elles est un vrai plaisir, plaisir accentué d’ailleurs par l’abondance des détails qui nous sont donnés. C’est précis, très travaillé, et je pense que d’autres informations nous seront délivrées dans les prochains tomes. Divergente est un roman où ni l’action ni les rebondissements ne se font attendre. Il y a de l’amour aussi, mais ce n’est à aucun moment cucul la praline, bien au contraire ! Les personnages ne sont pas tous sympathiques mais ceux qui le sont sont extrêmement attachants. Attention, il y a de vrais méchants et le sang coule !
Une mise en garde : si vous commencez ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher !
L’œuvre en quelques mots…
« Chez moi, il y a un miroir. Il se trouve à l’étage sur le palier, derrière un panneau coulissant. Les règles de notre faction m’autorisent à me regarder dedans le deuxième jour de chaque trimestre, quand ma mère me coupe les cheveux.
Je m’assois sur le tabouret et elle se tient derrière moi avec les ciseaux. Mes mèches tombent par terre en formant de lourds anneaux blonds.
Quand elle a terminé, ma mère rassemble mes cheveux et en fait une torsade qu’elle noue en chignon. Son calme et sa concentration m’impressionnent. Elle a une longue pratique dans l’art de s’oublier. Je ne peux pas en dire autant. » (p.5)