Thierry Jonquet, Mémoire en cage
Qui ? Comment ? Pourquoi ?
Voilà les questions que se posait le commissaire Gabelou. Trois questions pour trois cadavres. Comment en était-on arrivé là ? La fatalité, l’injustice et la vengeance…
Cynthia a beau être prisonnière de son fauteuil roulant et de son corps souffrant, elle n’est peut être pas si débile qu’il y paraît.
Sa vie est fichue alors il ne lui reste plus qu’a réussir la mort de l’ordure qui a tout gâché.
Mais comment ?
Encore une fois, j’ai été bluffée par ce roman de Thierry Jonquet ! Il ne devance pas, à mon goût, La Bête et la Belle ni Mygale, mais quelle efficacité, et ce, en moins de 200 pages !
Thierry Jonquet est connu pour « ses romans noirs et récits cocasses » comme on peut le lire sur toutes les 4e de couverture, je pense qu’il faut réellement le prendre comme tel car l’humour noir est vraiment présent dans ce roman et permet de détourner les yeux du lecteur de tout ce que ce livre comporte de dérangeant : sort infligé aux handicapés, abus sexuels, vulgarité (attention en effet, le langage de tous les personnages peut choquer les plus chastes oreilles). Je conçois parfaitement qu’on puisse avoir du mal à lire ce genre de romans, très crus et extrêmement sombres, mais c’est surtout la maîtrise de Thierry Jonquet qui m’épate encore une fois. Je suis vraiment accro à la construction de ses récits et je n’ai pas été déçue avec Mémoire en cage. Le récit est divisé en 4 grandes parties : « Qui ? », « Pourquoi ? », « Comment ? », « Qui, Pourquoi, Comment ? ». J’aime cette apparence de simplicité alors que l’histoire qui se déroule sous nos yeux est complexe, complètement tordue, machiavélique, digne de l’auteur, en somme.
Vous l’aurez compris, j’ai tout simplement adoré ce roman et je file commander un autre Jonquet, parce qu’il le vaut bien !
Allons voir ce qu’en pense Canel avec qui j’ai fait de Mémoire en cage une lecture commune !
L’œuvre en quelques mots…
« J’ai loupé l’ordure ! J’avais gardé mon carré de chocolat dans la bouche pendant une demi-heure, pour que ce soir plus sale, et j’ai à peine réussi à lui faire une petite tache sur son costume ! Va falloir que je trouve Marie-Line. J’espère qu’elle aura le temps de m’habiller. J’aime pas rester la journée entière en pyjama. Avant, quand Marie-Line était pas là, la grosse Olga me laissait souvent toute la journée en chemise de nuit. Ça change pas beaucoup de choses, mais j’aime pas, c’est tout.
Au début, on me mettait les robes que ma sale conne de mère apportait. Mais je les ai toutes bousillées à force de baver et de rebaver dessus, tout le temps. Je les inondais de bouillie. »