Thierry Jonquet, Le bal des débris
Frédo aurait voulu être un gangster. Seulement, au lieu de manier la mitraillette devant un comptoir de banque, il pousse des chariots dans un hôpital pour vieux. Heureusement, il y a Lepointre, un vioque pas comme les autres, expert en combines et truand indécrottable. Quand une riche pensionnaire vient échouer à l'hosto, ils s'imaginent déjà des diamants plein les poches...
Le bal des débris est le quatrième roman de Thierry Jonquet que je lis. C’est aussi ma première déception… C’est un des romans les plus anciens de l’auteur, la déception vient peut-être de là. Pourtant, il a été écrit après Mémoire en cage qui me semble bien plus abouti, et précède de peu Mygale et La bête et la belle, qui sont deux romans à lire absolument. J’ai bien peur de ne plus ressentir avec les autres romans de Jonquet ce que j’ai ressenti à la lecture de Mygale, mais je ne perds pas espoir. Le prochain dans ma PAL est Le manoir des immortelles, là encore un des plus anciens… un véritable hasard.
Si j’ai retrouvé dans Le bal des débris la plume acerbe de Jonquet, je n’ai pas été extrêmement emballée par l’histoire. Je pense que je n’ai pas eu la distante nécessaire pour apprécier, cette fois, le cynisme de l’auteur. Au-delà de ça, je n’ai pas trouvé l’histoire très originale, il m’a manqué cette construction narrative si élaborée qui était présente dans mes trois précédentes lectures. Bien sûr, ce roman se laisse lire mais je n’ai pas été scotchée et surtout pas par la fin qui est assez convenue.
Je suis peu bavarde ce soir (et, hum, il faut dire que j’ai trop attendu avant de rédiger mon billet…), je ne sais pas quoi ajouter, si ce n’est : lisez-le, mais gardez précieusement de côté les autres romans, bien meilleurs.
Ce roman a fait l’objet d’une lecture commune avec Restling, Canel et Val.
Au fait, avis aux fans (et je sais qu’ils sont nombreux) : une adaptation de Mygale sous le titre La piel que habito est prévue ! Le réalisateur ne sera autre que Pedro Almodovar.
L’œuvre en quelques mots…
« Tout a commencé lorsque l’ambulance du SAMU a livré au service des urgences un accidenté de la voie publique répondant au nom de Lepointre Alphonse.
C’était il y a trois mois. Je poussais mes chariots. Mon boulot, c’est de pousser des chariots. Depuis quatre ans que je travaille à l’hosto, j’ai dû faire des centaines de kilomètres avec mes chariots. Je suis un expert en chariots, de beaux chariots avec deux grosses roues à l’arrière et deux petites à l’avant. Dossier en Skaï, frein à manette. C’est pas drôle de pousser des chariots, huit heures par jour. Des chariots vers le labo, des chariots vers la radio, des chariots vers les goguenots ! » (p.9)