Susie Morgenstern, La Sixième
C'est officiel Margot tient la lettre entre ses mains. Elle est admise en sixième au collège du Parc des Grands Pins. Enfin elle sera lycéenne, elle sera grande.
D'abord les préparatifs. Il faut acheter le carnet de correspondance, se munir de photos d'identité, il faut des photocopies des certificats de vaccination. Enfin elle doit décider comment s'habiller pour ce premier jour. Sa sœur aînée est catégorique : jean et surtout pas de cartable !
Le premier jour arrive. Tout le monde avait un cartable et plein de filles étaient habillées en jupe ! […]
Margot a quitté son école à la fin du mois de juin et voilà qu’elle s’apprête à entrer en 6e ! L’émotion est intense et les questions se bousculent. Lorsque la lettre qui confirme son admission au collège arrive à la maison, c’est l’effervescence ! Il y a tant de choses à faire et il faut composer avec les avis de chacun. Margot parviendra-t-elle à surmonter son stress et se fera-t-elle de nouveaux amis ? Il y a fort à parier que son année risque d’être… inoubliable !
La Sixième est un petit roman de 140 pages qui se lit d’une seule traite. L’ensemble est léger et les personnages sont plutôt sympathiques, à commencer par Margot qui décide, pleine de bonne volonté, de prendre en main son année scolaire ainsi que celle de ses camarades. Certaines scènes sont très réalistes, on peut toutefois regretter que quelques personnages (c’est le cas notamment des professeurs) soient trop stéréotypés. L’humour n’est pas absent de ce roman mais il faut tout de même mentionner qu’il date de 1984 et peut sembler un peu dépassé. La Sixième peut néanmoins plaire aux élèves et futurs élèves de 6e qui ne devraient pas avoir trop de mal à se reconnaître en Margot.
L’œuvre en quelques mots…
« Monsieur Gili (le professeur principal) demanda à deux élèves de se désigner pour représenter la classe provisoirement jusqu’à l’élection des délégués. « Qui veut se proposer ? »
Personne ne bougea. Personne ne leva la main. […]
Personne. Il y avait un silence gêné dans la classe. Margot était scandalisée qu’il n’y eût pas une seule âme généreuse pour assumer ces responsabilités vis-à-vis de la société. Mais qui ? » (p.22)
« Ce même jour, Arthur l’approcha entre deux cours. Il bégaya : « Qu’est-ce que tu fais après l’école ?
- Mes devoirs ! répondit Margot avec conviction.
- Non, mais après ?
- Je mange.
- Non, je veux dire le soir après dîner.
- Je me couche et puis je dors.
- Ah bon ! » soupira-t-il ne sachant comment orienter une autre question. » (p.113)