Patrick Cauvin, Jardin fatal
Biologiste dans les laboratoires français de la multinationale Rexmond, Alan vit paisiblement entre sa femme Hélène, leur petit garçon et le chat. Le couple s'est pris d'amitié pour Antoine, jeune chercheur fantasque et inspiré, persuadé d'avoir fait une découverte révolutionnaire : le moyen de rendre les végétaux autonomes et sans racines... Amusé et intrigué, Alan accepte d'expérimenter sur un rosier installé chez lui le procédé mis au point par son collègue. Il ne sait pas encore qu'il vient de faire un premier pas vers le cauchemar. De cette expérience anodine, presque une blague d'étudiant, va surgir un danger terrifiant susceptible de bouleverser les conditions de la vie sur toute la planète. Surtout lorsqu'un lobby militaire et industriel sans scrupule croit avoir trouvé l'arme absolue... Dans ce suspense au parfum mortel, l'auteur du Sang des roses explore, aux limites du fantastique, les secrets d'un monde vénéneux.
J’ai achevé ce roman il y a maintenant quelques jours, ravie d’avoir enfin pu lire une œuvre de Patrick Cauvin. Je m’interroge désormais sur ses autres romans : a-t-il un genre de prédilection ? En parcourant plusieurs 4èmes de couverture, j’ai plutôt constaté un certain éclectisme. L’histoire de E=mc² mon amour, que j’ai envie de lire depuis un moment, me semble en effet assez éloignée de l’univers de Jardin fatal.
Ce qui est sûr, c’est que Patrick Cauvin semble avoir beaucoup d’imagination… trop peut-être ? Si j’ai bien accroché à ce roman, je n’ai pu m’empêcher d’imaginer qu’il pourrait avoir moins de succès auprès d’autres lecteurs : une histoire à dormir debout, complètement surréaliste… « L’attaque du rosier tueur » (ainsi pourrait-on renommer l’œuvre) risque en effet de ne pas convaincre tout le monde. Mais, une fois n’est pas coutume, j’ai fait fi du côté improbable de l’histoire (ce n’est vraiment pas quelque chose qui me dérange dans un roman qui, rappelons-le, est là pour nous présenter une fiction). Patrick Cauvin a une écriture très agréable à lire et, même si ce n’est pas le but premier de ce roman, il a su me faire sourire à plusieurs reprises (ses autres oeuvres sont-elles également teintées d'humour ?). Dans ce roman, nous suivons Alan Falken qui, comme l’auteur, n’est pas dénué d’humour : nous assistons, à travers ses yeux, à l’évolution d’une expérimentation faite par un de ses collègues et ami, Antoine. Des humains, animaux et végétaux, seuls les derniers sont condamnés à rester liés à leur matrice. Pourquoi ? Qu’arriverait-il si ceux-ci devenaient autonomes ? Les recherches d’Antoine l’ont mené à rendre les végétaux autonomes. Quand des oiseaux meurent étrangement sous les fenêtres de la famille Falken et que le petit Max-Max est mystérieusement attaqué en pleine nuit, Alan comprend que quelque chose de grave est en train de se produire…
Alliant habilement science-fiction et théorie du complot, Jardin fatal saura séduire les moins terre-à-terre d’entre vous et vous faire passer un bon moment, comme cela a été le cas pour moi.
Les avis de Patie Bulère, Liliane, Xiane...
L’œuvre en quelques mots…
« La conclusion s’impose : « fenêtres fermées » égale pas de cadavre le lendemain matin. En termes plus précis, la cause de ces morts réside à l’intérieur de la maison. A partir de cette constatation, il est évident que le suspect n°1 devient Olibrius.
Et si le chat cachait son jeu ? Sans aller chercher un machiavélisme exceptionnel dans le crâne de ce félin doté d’un insurmontable crétinisme, on pouvait penser que, l’instinct devenant plus fort, il était arrivé à dépasser sa peur de la gent ailée pour en trucider quelques spécimens et les déposer en offrande à ses maîtres sur le rebord de la fenêtre.
Ce chat est idiot. Nous le savons tous, même Max-Max s’en est aperçu. Idiot et peureux, avec une préférence pour les vestes de tweed auxquelles il peut rester accroché des heures sans bouger, qu’il y ait quelqu’un dedans ou qu’elles soient suspendues dans le placard.
Ce soir, malgré la douceur de la température, je vérifierai la fermeture des fenêtres, et nous verrons bien si je suis digne d’appartenir à la lignée des grands détectives, anglo-saxons et autres. »