Moka, Cela

Publié le par calypso

 

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Cela ne pensait pas encore. Celane pouvait que ressentir et expérimenter. Mais Cela savait qu'il fallait procéder avec précaution. Son attention se porta sur la chose à quatre pattes qui produisait des sons plus que désagréables. Cela ignorait encore que c'était un chien. Pas à sa mesure pour l'instant. L'autre chose à deux pattes l'était encore moins. Restait la dernière, petite, tremblante et faible chose. Mais elle intéressait aussi la chose à deux pattes. Cela n'eut pas le temps d'effectuer le transfert. Cela ne le regretta pas car Cela ne savait pas ce qu'était le regret. Celasentit que la chose tremblante était mourante, donc inutile. 

 

 Au départ, ce fut une limace, puis un hibou, puis un chat. Les animaux sont pleins d’enseignement mais Cela sentit qu’il devait aller plus loin et il transféra dans le corps d’un clochard alcoolisé qui n’avait rien demandé à personne. Cela n’est pas humain, il se nourrit des êtres vivants, prend possession de leur enveloppe charnelle tout en se laissant guider par leur esprit, le temps d’apprendre. Apprendre, c’est aussi le désir de Centurion, un logiciel capable de penser, une intelligence artificielle appartenant à Sam, le copain d’Ulysse. Marie-Beth, la petite sœur d’Ulysse, toujours accompagnée du fidèle Sido, entend bien répondre aux interrogations du logiciel, n’en déplaise à son frère, et elle sait y faire pour que le secret soit bien gardé ! Mais chaque sortie devient dangereuse : dans le quartier, un fou pose depuis plusieurs semaines des pièges à chats, et voilà que le cadavre d’un S.D.F. est retrouvé !

Difficile de classer ce récit dans un genre. Roman de science-fiction, enquête policière, réflexion philosophique, Cela est un peu tout cela à la fois. Il se lit très rapidement et peut inviter les adolescents à se poser des questions. Certaines scènes sont peut-être un peu violentes pour les plus sensibles.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Voler… Cela ne connaissait pas encore la peur. Quand Cela heurta l’arbre, Cela expérimenta la douleur. Il était parfois difficile de transférer dans un corps si différent de sa nature. Difficile de comprendre. MaisCela apprenait. Comment voler, la vision de nuit et l’orientation. Cela était hibou et l’instinct de l’animal le guidait. Manger. Repérer les proies et fondre dessus. Cela ne pouvait pas aimer ou apprécier. Mais Cela sentait le vent porteur sous ses ailes, les odeurs humides de la terre, le goût du sang d’un mulot imprudent.

Et quand viendra le matin, Cela connaîtra le sommeil.  » (p.14)

 

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P
Je n'ai pas lu ce livre mais j'ai déjà lu Moka. Ses livres sont spéciaux, je trouve.<br /> C'est la soeur de Marie-Aude Murail. Elle est venue dans mon école il y a quelques années.<br /> Bonne soirée.
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C
<br /> <br /> Je l'ignorais !<br /> <br /> <br /> <br />