Karine Giebel, Les Morsures de l'ombre
Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre.
À présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement.
Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince...
L'envie de vengeance, alimentée par le mensonge, réunit deux personnages dans un huis-clos étouffant. L’homme se réveille, seul, dans un endroit qu’il ne connaît pas. Il se nomme Benoît Lorand, il est commandant de police. La voix féminine, la chevelure rousse et les hauts talons appartiennent à Lydia, une jeune femme visiblement dérangée. Et pourtant… Elle est la maîtresse des lieux, il est la proie. Elle le torture, il se demande ce qu'il a fait. Il n'est pas seul pourtant : ses collègues enquêtent, le lecteur aussi, manipulé par l'implacable maîtrise du suspense de l'auteure. Et l’angoisse monte, portée par une confusion narrative absolument parfaite. Karine Giebel signe là un roman sombre, oppressant, magistral, qui conduit son lecteur vers un final sanglant et qui ravira, à n’en pas douter, les amateurs du genre.
Ce roman a été l’objet d’une lecture commune avec Reveline, Joe, Furby71, Angelebb, Mélo, Paikanne, Dead Souls, Kalea.
L’œuvre en quelques mots…
« Impression étrange.
Comme une gueule de bois, un lendemain de cuite. Sauf qu’il peine à se souvenir de la veille… Neurones en vrac.
Enfin, ses yeux s’ouvrent complètement. Il réalise qu’il gît par terre, à même un béton sale. Un mélange d’effluves importune ses poumons : peinture, détergent, grésil, essence ? Désagréable, surtout de bon matin ! Mais est-ce seulement le matin ?
Ça sent pas comme ça chez moi, d’habitude…
Première certitude : je ne suis pas dans ma piaule.
Mais où, alors ? » (p.9)