Jules Verne, Le tour du monde en 80 jours
À la suite d'un pari, Phileas Fogg s'engage à accomplir le tour du monde en quatre-vingts jours. Avec l'ingénieux Passepartout, son serviteur dévoué, il utilise tous les moyens de transport possibles pour mener à bien cette course contre la montre. Et nous voici entraînés, au rythme haletant de leurs péripéties, sur des rails, des paquebots, mais aussi des éléphants et des traîneaux à voiles...
Il y a des auteurs au sujet desquels je me dis régulièrement : « Il faut absolument que je lise un de ses romans ! ». C’était le cas de Jules Verne, jusqu’à il y a peu. Membre récent de ma PAL, Le tour du monde en 80 jours a su trouver mes faveurs et je ne regrette pas une seule seconde mon choix.
Bien sûr, l’histoire m’était connue (pas sur le bout des doigts mais dans les grandes lignes), ainsi que son dénouement, mais cela ne m’a nullement empêchée d’apprécier le récit. Cette histoire, tout le monde la connait : alors que cinquante-cinq milles livres viennent d’être volées à la banque de Londres, un homme entreprend, à la suite d’un pari, un tour du monde qu’il pense pouvoir réaliser en 80 jours et pas un de plus ! Passepartout, le serviteur qui vient juste de rentrer à son service, ne reconnait pas l’homme qu’on lui avait décrit : Phileas Fogg, cet homme méticuleux et réglé comme une montre lui semble quelque peu fantasque. Ils se retrouvent tous les deux les héros d’une aventure incroyable dans des pays inconnus, poursuivis sans le savoir par le détective Fix…
J’ai été charmée par la plume de l’auteur, j’ai vraiment eu l’impression qu’on me racontait une histoire et, qui plus est, une histoire passionnante mêlant aventure et exotisme. Mais surtout, j’ai trouvé dans Le tour du monde en 80 jours quelque chose que je ne pensais pas si présent : l’humour. J’ai beaucoup souri et je me suis amusée comme une enfant des péripéties vécues par nos deux acolytes.
Une découverte tardive mais incontestablement réussie !
L’œuvre en quelques mots…
« A sept heures vingt-cinq, Phileas Fogg, après avoir gagné une vingtaine de guinées au whist, prit congé de ses honorables collègues, et quitta le Reform-Club. A sept heures cinquante, il ouvrait la porte de sa maison et rentrait chez lui.
Passepartout, qui avait consciencieusement étudié son programme, fut assez surpris en voyant Mr. Fogg, coupable d'inexactitude, apparaître à cette heure insolite. Suivant la notice, le locataire de Saville-row ne devait rentrer qu'à minuit précis.
Phileas Fogg était tout d'abord monté à sa chambre, puis il appela :
« Passepartout. »
Passepartout ne répondit pas. Cet appel ne pouvait s'adresser à lui. Ce n'était pas l'heure.
« Passepartout », reprit Mr. Fogg sans élever la voix davantage.
Passepartout se montra.
« C'est la deuxième fois que je vous appelle, dit Mr. Fogg.
- Mais il n'est pas minuit, répondit Passepartout, sa montre à la main.
- Je le sais, reprit Phileas Fogg, et je ne vous fais pas de reproche. Nous partons dans dix minutes pour Douvres et Calais. »
Une sorte de grimace s'ébaucha sur la ronde face du Français. Il était évident qu'il avait mal entendu.
« Monsieur se déplace ? demanda-t-il.
- Oui, répondit Phileas Fogg. Nous allons faire le tour du monde. » » (p.46-47)