John Green, Nos étoiles contraires
Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
Des fois, on a juste envie d’écrire LISEZ-LE et de valider la publication de son billet. Pas par fainéantise, mais parce que c’est tout ce qu’il y a à dire, parce qu’il est inutile d’écrire des lignes et des lignes, et de trouver des arguments. Ce roman est juste MAGNIFIQUE. Il est dur et tendre, il est triste et drôle. Il parle de la mort en chantant la vie, ses moments de grâce, ses bonheurs furtifs, mais aussi ses douleurs, celles contre lesquelles on lutte et que l’on parvient à combattre et celles contre lesquelles on se sent bien petit, celles que l’on subit et qui finissent par l’emporter. C’est un roman sur la maladie, on ne peut pas le nier, mais c’est aussi et surtout un roman d’amour. Un amour fulgurant qui vous charme, vous prend aux tripes et vous émeut au plus haut point. C’est le cœur serré et le sourire aux lèvres que j’ai tourné la dernière page de ce roman, consciente d’avoir lu un texte d’une grande beauté et d’une incroyable justesse. Bravo, Monsieur John Green !
L’œuvre en quelques mots…
« La plupart du temps, je parvenais à oublier cette inéluctable vérité : certes, mes parents étaient heureux de m’avoir auprès d’eux, mais j’étais aussi à moi seule leur souffrance. » (p.123)
« Je suis tombée amoureuse pendant qu’il lisait, comme on s’endort : d’abord doucement et puis tout d’un coup. » (p.131)
« - Je suis amoureux de toi, a-t-il dit à mi-voix.
- Augustus.
- C’est vrai, a-t-il dit en me regardant, et j’ai vu ses yeux se plisser. Je suis amoureux de toi et je ne suis pas du genre à me refuser le plaisir de dire des choses vraies. Je suis amoureux de toi et je sais que l'amour n'est qu'un cri dans le vide, que l'oubli est inévitable, que nous sommes tous condamnés, qu'un jour viendra où tout ce qu'on fait retournera à la poussière, je sais que le soleil avalera la seule terre que nous aurons jamais et je suis amoureux de toi. » (p.159)