Jean-Paul Nozière, La Chanson de Hannah

Publié le par calypso

 

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Août 1940, Louis, dix ans, fils d’émigrés polonais, partage sa vie entre les corons, le quartier des mineurs de charbon, et le Café des Amis, tenu par madame Jeanne. Il rend de menus services aux clients du café, qu’il entend parler de guerre, sans vraiment s’en soucier. Mais avec la défaite française, l’occupant nazi et la police commencent à arrêter les Juifs. Louis apprend alors par son père qu’il est lui-même juif.

 

Louis, un garçon de dix ans, vit heureux auprès de ses parents, Hannah et Abraham. Il fréquente depuis quelques mois le Café des Amis et les habitués qu’il y retrouve chaque jour sont devenus pour lui une seconde famille. Il y rend quelques services et écoute les discussions. Pour tous, il est « Loulou », un gamin du quartier, et personne ne s’interroge sur ses origines. Pas même lui, qui ne sait pas de toute façon ce que signifie « être juif ». Ce qu’il sait, en revanche, c’est que la France est en guerre, que des gens ont été faits prisonniers en Allemagne et que la nourriture commence à se faire rare…

Destiné à un lectorat adolescent, le roman de Jean-Paul Nozière va à l’essentiel. On pourrait regretter l’absence de certains détails mais il s’agit bien ici de suivre quelques mois de la vie de Louis. Nous ne savons donc de la situation en France que ce que lui-même sait, par ce qu’il est amené à vivre ou ce qu’il apprend lors des discussions entre les habitués du café. On ne peut que s’attacher à ce garçon à peine entré dans l’adolescence, effronté quand il s’agit d’utiliser un langage fleuri pour s’adresser à des Allemands qui ne semblent pas connaître la langue de Molière, et tellement généreux quand il s’agit d’aider son prochain. Il n’y a aucune mièvrerie dans ce petit roman, peut-être aucune réelle surprise non plus, mais la fin, pourtant, est assez inattendue et ne manquera pas de faire réfléchir les plus jeunes.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« […] parfois, lorsqu’il croisait un militaire allemand, Louis s’arrêtait à une dizaine de pas et, d’un ton d’une extrême politesse, questionnait :

- Aux chiottes, Hitler ?

Jusque-là, par bonheur, il n’avait rencontré que des soldats allemands ignorants des richesses du vocabulaire français. » (p.16)

 

 

Un mot des titres

 

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C
Tu en parles avec une tendresse qui donne envie de le lire
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