Henri Bosco, L'enfant et la rivière
« Mais au-delà coulait une rivière. » Cette rivière, fascinante, d'une infinie richesse est le centre même de cette oeuvre, comme elle est le centre de l'univers de Pascalet, le héros de ce très beau livre. Le petit garçon va sentir en lui l'appel irrésistible de ce cours d'eau fabuleux qui le fait rêver, nuit et jour, à l'image de Bargabot, l'étrange braconnier qui en connaît chaque méandre et vient parfois lui rendre visite. Bravant un jour l'interdiction de sa famille, il succombe à la tentation et rejoint la rivière. Mais la barque qui le mène part soudain à la dérive, l'entraînant sur une île sauvage. Il y fait alors la rencontre d'inquiétants bohémiens qui retiennent prisonnier un jeune garçon, Gatzo. Après avoir délivré le jeune otage, tous deux s'enfuient. Les deux garçons, se cachant des bohémiens, ne pourront alors plus compter que sur leur seule débrouillardise dans une nature magnifiquement sauvage.
C'est parfois dur d'avouer qu'on n'a pas aimé un livre alors qu'il remporte un grand succès. Mais ici, on est entre nous et on se dit tout. Je n'ai pas aimé L'enfant et la rivière, un livre que je souhaitais lire depuis bien longtemps. Je n'ai pas aimé, et pire encore je me suis ennuyée... Certes, je lis essentiellement le soir et, après une journée de travail, autant dire que je suis parfois épuisée. Mais si certains livres ont le mérite de me tenir en éveil, celui-ci m'a plongée à plusieurs reprises dans les bras de Morphée. Une grosse déception, même si je reconnais que les descriptions, particulièrement soignées, sont parfois splendides. La plume est incontestablement celle d'un auteur qui aime sa terre.
L'oeuvre en quelques mots...
« Or, ceci se passait il y a bien longtemps et maintenant je suis presque un vieil homme. Mais de ma vie, fût-elle longue encore, je n'oublierai ces jours de ma jeunesse où j'ai vécu sur les eaux. Ils sont là, ces beaux jours, dans toute leur fraîcheur. Ce que j'ai vu alors, je le vois encore aujourd'hui, et je redeviens, quand j'y pense, cet enfant que ravit, à son réveil, la beauté du monde des eaux dont il faisait la découverte. »