Hélène Montardre, L'Enlèvement de Perséphone
Déméter, la déesse de la fertilité, est inquiète : sa fille Perséphone a disparu. Revêtant son manteau bleu de nuit, elle mène son enquête sur terre et sur l'Olympe. Que tremble celui qui a enlevé sa fille ! Déméter ne reprendra pas sa place parmi les dieux tant qu'elle ne lui sera pas rendue.
Après Achille, c’est une histoire tout aussi captivante qu’Hélène Montardre a choisi de nous raconter. Au revoir champs de bataille et guerriers assoiffés de victoire, place à la quête désespérée d’une mère pour retrouver sa fille !
Alors qu’elle flâne tranquillement dans les prés remplis de fleurs, voilà que Perséphone est enlevée par un homme dressé sur un char tiré par trois chevaux. Sa mère a beau être une déesse, l’inquiétude est immédiate : elle cherche, elle interroge, et finit par apprendre qu’Hadès est à l’origine de cet enlèvement. Mais il se trouve que l’enlèvement n’en est pas vraiment un : Perséphone est en fait le cadeau offert par Zeus à son frère Hadès. Folle de rage, et devant le refus de Zeus de lui rendre sa fille, Déméter décide de se retirer de l’Olympe. Les conséquences ne se font pas attendre…
Bon, je dois avouer une chose : pour ce genre de récit, je suis forcément bon public car j’ai toujours été fascinée par la mythologie gréco-romaine. Mais, outre l’attachement particulier que je porte à cette période, force est de reconnaître que ce petit roman est très bien conçu. L’écriture est simple, les personnages facilement identifiés. Je trouve cela merveilleux de rendre accessible aux plus jeunes des histoires aussi passionnantes. Celle-ci l’est particulièrement, de par sa valeur étiologique : il ne fait aucun doute qu’une fois lue, elle restera en mémoire très longtemps !
L’œuvre en quelques mots…
« - […] Je veux ma fille Perséphone !
- C’est trop tard, tranche Zeus qui a retrouvé ses esprits. Perséphone est aux Enfers, elle va devenir l’épouse d’Hadès, et tu ne la reverras pas !
- Et pourquoi ça ?
- Parce que j’en ai décidé ainsi ! tonne Zeus.
Déméter lui lance un regard aigu.
- Comme tu veux, lui dit-elle d’une voix soudain très calme. Dans ce cas, moi non plus, tu ne me reverras pas. Tant que Perséphone ne m’aura pas été rendue, je ne veux plus rien avoir à faire avec aucun d’entre vous, dieux et déesses de l’Olympe ! » (p.19)