Christian et Eric Cazalot, Come-Back
Enfin ! Pour la première fois, Hélène Lancel, la star du cinéma français, a accepté un rôle à la télévision.
Producteurs, scénario, décors, casting : tout est bouclé en un temps record. Le jeune Jamal, un inconnu choisi pour le premier rôle masculin, fait chavirer les cœurs, de la chargée de casting à l’assistante de prod. Même Hélène...
Et le tournage démarre dans l’effervescence. C’est alors que survient un premier incident. Puis un autre, plus grave, et encore un autre. Quelqu’un est prêt à tuer pour que ce film ne se fasse pas. Quelqu’un qui a préparé son coup de très très loin...
Rien ne va plus pour Hélène Lancel. Imaginez, l’actrice préférée des français ne figure plus sur la liste des dix comédiens les mieux payés de France. Cette liste, éditée par le très célèbre Figaro, a de quoi inquiéter la star ainsi que ses nombreux fans. Il faut dire que la talentueuse mais non moins capricieuse Hélène se fait rare et refuse de s’abaisser à faire de la télé. Elle s’épanche chez un psy qu’elle dérange à toute heure du jour ou de la nuit. Modeste propriétaire d’une bastide dans le Lubéron, d’un château et de vignobles en Touraine, de 600 m² avenue Montaigne, Hélène attend le bon projet, celui qu’elle ne refuserait pour rien au monde. Et celui-ci finit par arriver : on propose à l’actrice de tenir le rôle principal dans l’adaptation d’une nouvelle de son auteure préférée, Elizabeth Concill Manor. Une aubaine pour notre star ! Mais la réalisation d’un film ne se fait jamais sans embûche. Entre les problèmes de costumes, le scénario qui n’en finit pas d’être retouché, une productrice survoltée, une espionne tapie dans l’ombre, un partenaire à croquer, le projet patauge…
Avec Come-Back, nous pénétrons dans les coulisses de la télévision. Il y a dans ce roman un côté documentaire assez intéressant et plaisant. Nous côtoyons, au fil des pages, tout ce petit monde qui fait vivre la télé : auteurs, réalisateurs, producteurs, acteurs… Nous suivons la production d’un téléfilm, sans cesse retardée et bouleversée, souvent mise à mal par les personnalités de chacun. On devine que les traits sont à peine exagérés, les auteurs affichant clairement, au travers de l’humour et de l’ironie, leur position. J’ai toutefois trouvé un gros défaut à ce roman : s’il se lit vite et avec facilité, il manque clairement de suspense. L’intrigue n’est pas assez fouillée à mon goût. Je ne suis pas sure que cette lecture me marquera.
L’œuvre en quelques mots…
« Mais putain, le public, c’est pas avec ta littérature à la con que tu vas l’accrocher ! » (p.84)