Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements
Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme - image de la vie -, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Stupeur et tremblements est le premier roman d’Amélie Nothomb que j’ai lu, mais c’était il y a bien longtemps, lorsque j’étais encore adolescente. J’avais envie de le relire depuis un petit moment, c’est désormais chose faite !
Employée par la firme Yumimoto, Amélie comprend très vite à quel point il est difficile de se faire une place dans l’univers impitoyable d’une entreprise japonaise. Devenue le bouc-émissaire de Fubuki Mori, sa supérieure dont elle admire la grande beauté, Amélie va évoluer au sein de la firme d’une manière très particulière puisqu’à défaut de monter les échelons, elle va les descendre, et ce de manière fulgurante. De la distribution du courrier à la vérification des notes de frais de voyage, en passant par la prise en charge des photocopies, la narratrice va affronter les tâches les plus ingrates, jusqu’à la déchéance ultime, le nettoyage des chiottes !
Bourré d’humour, ce petit roman ne manquera pas de vous faire sourire !
Il me reste à découvrir l'adaptation cinématographique.
Ankya, Ethernya, Alinea66, Nag et Lasardine l'ont lu et ont déposé leur avis sur la blogosphère.
L’œuvre en quelques mots…
« Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était le supérieur de monsieur Saito, aui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure. Et moi, je n’étais la supérieure de personne.
On pourrait dire les choses autrement. J’étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques.
Donc, dans la compagnie Yumimoto, j’étais aux ordres de tout le monde. » (p.7)