Alice Sebold, La nostalgie de l'ange
« Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l’âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. […] C’est un voisin qui m’a tuée. Ma mère aimait ses parterres de fleurs et, un jour, mon père et lui avaient parlé engrais. »
Le viol et le meurtre de la petite Susie sont sans doute les souvenirs les plus effroyables qu’elle ait emmenés au paradis. Mais la vie se poursuit en bas pour les êtres que Susie a quittés, et elle a maintenant le pouvoir de tout regarder et de tout savoir. Elle assiste à l’enquête, aux dramatiques frissons qui secouent sa famille. Elle voit son meurtrier, ses amis au collège, elle voit son petit frère grandir, sa petite sœur la dépasser. Elle observe, au bord du ciel, pendant des années, la blessure des siens, d’abord béante, puis sa lente cicatrisation…
Habité d’une invincible nostalgie, l’ange pourra enfin quitter ce monde en paix.
Tout d'abord, je remercie Karine :) d'avoir publié il y a quelques mois sa longue PAL et proposé des lectures communes à quiconque aurait un ou plusieurs titres en commun avec elle. J'ai sauté sur l'occasion en voyant que La nostalgie de l'ange se trouvait sur sa PAL car c'est un livre que je possède depuis quelques mois et que je veux lire depuis un bon bout de temps !!! Pour une fois, j'ai essayé de ne pas lire trop d'avis sur internet. Le titre aurait suffi à me donner envie, de même que la quatrième de couverture. L'idée de départ n'aurait été pas exceptionnelle (une adolescente décédée regarde la vie continuer, de là-haut) si Alice Sebold n'avait choisi de commencer son roman par le récit du meurtre de la jeune fille. Cela va peut-être vous sembler bizarre, étant donné ce que subit la jeune Susie dans ces chapitres, mais le début du roman m'a réellement embarquée et j'ai adoré suivre les traces de Susie jusqu'à sa mort, si horrible soit-elle. Et puis... et puis, RIEN. Je me suis terriblement ennuyée passé le tiers du roman. Les seuls passages qui m'ont intéressée sont ceux concernant le meurtier de Susie (j'avais espoir que quelque chose se produise, qu'il soit arrêté) et ceux concernant l'évolution de Buckley, son frère, si jeune lors du drame. J'ai réellement peiné pour atteindre la fin des 300 et quelques pages de ce roman, et le coup de grâce a été donné vers la fin, justement, où un événement encore plus surnaturel (bon, d'accord, le roman, en soi, l'est déjà) s'est produit, mais je ne veux pas en dire trop car je sais que ce roman fera encore de nombreux/ses adeptes et je ne voudrais pas leur gâcher le suspens.
Ce n'est pas la première fois que je reste de marbre face à un livre encensé par la critique...
Je m'en vais lire les avis de : Karine :), Yspaddaden, Neph et Kalistina !
Je vous mets également la vidéo de l'adaptation ciné de Peter Jackson prévue pour le 27 janvier 2010. Personnellement, je n'imaginais pas du tout Susie comme ça... je ne trouve pas qu'elle corresponde au personnage, mais je ne saurais dire pourquoi.
L’œuvre en quelques mots…
« Quand ils eurent fini, la neige s’était posée avec précaution sur les arcs de cercle recouverts. Elle remplissait les creux de la chemise de mon père et formait une ligne sur le dessus de sa ceinture. J’avais mal. Je me suis rendue compte que plus jamais je ne me précipiterais dans la neige avec Holiday, que plus jamais je ne pousserais Lindsey sur une luge, et que jamais je ne pourrais montrer à mon petit frère, même si c’est mal, comment faire une boule avec de la neige en la compressant dans le creux de sa paume. J’étais seule au milieu d’une mère de pétales colorés. Sur Terre, les flocons de neige tombaient doucement et sans répit, on aurait dit un rideau qui descendait. »