Alain Keralenn, La Croisière d'Ultime Espérance
Marie Morvan, consultante française, se rend au Japon peu après le grand séisme qui vient de frapper ce pays. Chargée de préparer la certification d’une cargaison de matières nucléaires originaires du Japon et retraitées en Europe, elle y rencontre Kenji Hosoda, un jeune ingénieur japonais. Entre eux, une relation sentimentale naissante s’établit. Or, Kenji est lié par amitié à Samir, un chrétien d’Iraq qui l’a sauvé lors d’un séjour à Bagdad.
Tous trois se trouvent engagés dans un complot qui les mène de Tokyo à Paris, de Dubaï à Valparaiso, autour de l’itinéraire du navire transportant ces matières nucléaires. […]
Lorsque l’auteur, Alain Keralenn, m’a gentiment proposé de recevoir son roman (merci !), j’avoue avoir hésité. A vrai dire, je n’étais pas franchement attirée par le titre, ni par la couverture que je trouve un peu vieillotte. Les thèmes du nucléaire et de la mondialisation évoqués en quatrième de couverture auraient pu me faire fuir, mais j’ai cru naïvement que l’histoire d’amour, si elle était mise au premier plan, pourrait me faire apprécier ce roman. J’ai donc fait un pari sur un roman qui, en apparence, ne m’était pas forcément destiné, et j’ai perdu mon pari. A l'avenir, j'écouterai davantage mon instinct.
Je suis tout bonnement incapable de dire si ce roman est bon ou mauvais. J’ai l’impression qu’il n’est pas dénué de qualités : le sujet, notamment, semble bien maîtrisé. Mais… Les personnages, que ce soit Marie, une jeune femme chargée de relancer des contrats de retraitement des déchets nucléaires, Kenji, un ingénieur mystérieux rencontré au Japon, ou encore Samir, un homme engagé, prêt à donner sa vie pour défendre les causes qui lui tiennent à cœur, n’ont pas su me toucher. Il faut dire que sur 150 pages, ces personnages sont loin d’être fouillés. Et, finalement, c’est un peu ce que je reproche à l’histoire développée. Trop fournie pour si peu de pages et, de fait, souvent confuse. Tout va très vite, trop vite, et l’intrigue appelait, à mon sens, un roman plus long. L’histoire d’amour en devient très superficielle, car l’éveil des sentiments est à peine esquissé. Evidemment, j’ai trouvé la fin trop facile, presque bâclée… Quant à l’écriture, elle n’est pas désagréable, mais certains dialogues sont vraiment maladroits.
J’espère que ce roman, qui n’était tout simplement pas fait pour moi, parviendra à trouver ses lecteurs.
L’œuvre en quelques mots…
« - Madame Morvan ? Soyez la bienvenue à Aomori. Mon nom est Kenji Hosoda. Je travaille auprès de la société japonaise qui a organisé votre mission.
- Il semble que vous n’ayez pas eu de difficulté à m’identifier ?
- Reconnaître une Européenne aux cheveux clairs dans une gare de province au Japon ne demande pas des qualités de détective. » (p.15)
« Le divorce, si présent dans son esprit, avait été la traduction juridique d’un inexorables échec. Il avait dit que chacun devait faire son deuil de ces années de vie commune. Il avait tenu parole. » (p.31)