Jeffrey Archer, Seul contre tous
Il suffit parfois de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment pour voir basculer le cours de sa vie... Si Danny Cartwright avait demandé Beth Wilson en mariage un jour plus tôt, ou un jour plus tard, il n'aurait ainsi jamais pu être accusé du meurtre de son meilleur ami.
Mais quand les quatre témoins de l'accusation sont un avocat, un acteur à succès, un aristocrate et le plus jeune associé d'une prestigieuse agence immobilière, qui pourrait bien croire à la version des faits d'un garagiste de l'East End ?
Danny est donc condamné à vingt-deux années d'emprisonnement dans le quartier de Haute sécurité de la prison de Belmarsh, duquel personne ne s'est jamais échappé. Seulement, ses adversaires ont tous sous-estimé le désir de revanche du jeune homme et la farouche détermination de sa fiancée à faire entendre justice...
Quand Babelio a lancé son opération Masse critique, j'ai coché, entre autres, Seul contre tous de Jeffrey Archer. La quatrième de couverture m'intriguait , le fait qu'il s'agisse d'un thriller me donnait envie, et le thème du condamné innocent est souvent le point de départ d'histoires très intéressantes.
Je voudrais tout d'abord souligner le fait que, à mon sens, ce roman n'est pas réellement un thriller. Du suspens, certes, mais pas de réelle tension censée tenir en haleine le lecteur et lui communiquer un sentiment de peur. Cela n'enlève toutefois rien à la qualité du roman !
Bizarrement, j'ai mis du temps à le lire alors que c'est typiquement le genre de romans que l'on a envie de finir le plus vite possible... Seul contre tous fait plus de 500 pages, mais rien d'insurmontable quand on adore ce qu'on lit. J'en ai lu un peu chaque jour, mais sans me jeter dessus...
La mise en place de l'intrigue m'a beaucoup plu, on est directement plongé au coeur de l'action. L'histoire est simple : Danny Cartwright est accusé à tort du meurtre de son meilleur ami (qui est également son futur beau-frère) et il va tout faire pour prouver son innocence. Les scènes de procès sont particulièrement convaincantes (j'ai beaucoup aimé la scène finale) et les personnages, notamment celui du jeune avocat, Alex Redmayne, ont une vraie épaisseur. J'ai moins aimé les scènes se déroulant en prison... Je me suis parfois ennuyée, j'ai trouvé que cela manquait d'action, que le déroulement était assez lent : il faut vous imaginer une histoire qui se déroule sur plusieurs années. Toutefois, je dois dire que, malgré ses longueurs, j'ai bien aimé ce roman. Je ne peux évidemment pas trop en dire, mais c'est vraiment un polar bien ficelé ! Je crois surtout que s'il y avait, un jour, une adaptation, elle pourrait être très convaincante car j'ai eu l'impression étrange de lire un film... !
Je remercie Babelio et les éditions First pour cette sympathique découverte et vous invite à lire l'avis de Géraldine.
L'oeuvre en quelques mots...
« - Coupable, annonça le président.
Un murmure parcourut la cour. La première réaction d’Alex fut de se retourner et de regarder Danny. Il ne trahit aucune émotion. Au-dessus de lui, dans la tribune réservée au public, on entendit des « Non ! » et des sanglots.
Une fois l’ordre rétabli dans la salle d’audience, le juge se livra à un long préambule avant de prononcer la sentence. Les seuls mots qui resteraient à jamais gravés dans la tête d’Alex étaient vingt-deux ans.
Son père lui avait conseillé de ne jamais laisser un verdict le toucher. Après tout, à peine un accusé sur cent était condamné à tort.
Alex était sûr et certain que Danny était de ceux-là. »