Jean-Baptiste Bester, A l'heure où dorment les fauves
A Kimberley, près du Big Hole, la mine la plus profonde que l'homme ait jamais creusée, un vieux mineur noir découvre un diamant d'exception qui portera son nom : le Kalawi. Aussitôt, le magnat britannique Alun Forbes et son rival boer, Pieter Van Nuys, en revendiquent la propriété. Une décision de justice donne raison à l'Anglais. Quelques jours plus tard, le Kalawi disparaît. Paul Adams, jeune courtier à la Lloyd's, est alors envoyé en Afrique du Sud pour indemniser le magnat. Mais il doit au préalable mener une enquête. Il découvre avec stupeur que l'auteur du vol n'est autre que Patsy, la propre fille de Forbes, dont il s'est épris. Sur fond de guerre anglo-boer, Patsy et Paul commencent alors une cavale effrénée qui les mènera aux confins du Transvaal et en pays zoulou. Guidés par Kalawi, le mineur qui les a aidés à fuir, ils découvrent les fascinantes coutumes tribales d'un pays en pleine mutation.
Pour une fois, en ouvrant ce roman, je ne m'attendais à rien de particulier. Je n'avais lu aucune critique qui aurait pu me convaincre de lire ce livre ou de passer mon chemin. Et j'avoue que c'est agréable de pouvoir lire un livre dont on n'a pas encore entendu parler. Cela ne veut bien évidemment pas dire qu'on sera à tous les coups satisfait.
Pour tout dire, je n'ai pas du tout aimé ce roman et si je n'avais pas pour habitude de toujours finir les livres que je commence, j'aurais stoppé ma lecture sans hésiter. A aucun moment je ne suis réellement entrée dans l'histoire et je ne me suis attachée à aucun des personnages. En réalité, je me suis perdue, au fil des pages. Il faut dire qu'il y a de l'action, et qu'il faut arriver à suivre ! Mais trop, c'est trop. Les rebondissements m'ont semblé complètement abracadabrantesques : notre jeune fille et notre jeune homme tombent subitement amoureux au bout de 40 pages alors qu'ils n'ont quasiment pas échangé un mot ; la jeune fille est insignifiante et assez vilaine (je vous passe les détails) mais, ô miracle, elle subit un relooking et devient trèèèès jolie ; le courtier, réfugié dans une grotte, fait ami-ami avec des chauves souris avant d'être piqué par des moustiques et de tomber gravement malade ! J'exagère à peine, et encore, je ne vous révèle rien de l'intrigue autour du diamant, des fois que ma critique vous donnerait envie de lire ce roman !! Enfin, oserai-je le dire ? J'ai eu l'impression d'être plongée dans un de ces mauvais téléfilms diffusés sur M6 et dont les maîtres mots sont exotisme et romanesque !
Je n'aurais pas pu mentir et vous dire que j'ai aimé ce roman. Le vrai problème, à mon sens, c'est qu'il regorge de clichés. Je remercie toutefois Blog-o-book et les Presses de la Cité de m'avoir fait découvrir ce roman et cet auteur que je ne connaissais pas.
Après recherche, je vois que je ne suis pas la seule blogueuse à avoir lu A l'heure où dorment les fauves.
Lael et Keltia sont du même avis que moi (ouf !) et je m'amuse de voir que nous faisons les mêmes comparaisons.
L'oeuvre en quelques mots...
« Ainsi, jour après jour, le Big Hole livrait-il ses trésors. En l’espace de huit ans, de 1872 à 1880, plus de dix millions de carats avaient été tirés de ses entrailles pour prendre le chemin des ateliers de taille d’Anvers ou d’Amsterdam. C’était une véritable ruche, où des milliers d’abeilles se tuaient à la tâche, de jour comme de nuit, pour satisfaire la cupidité de deux reines ennemies. »