Philippe Claudel, La petite fille de Monsieur Linh
Première lecture
du défi Blog-o-Trésors 2009
C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaitre à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
Bien sûr, le sujet touche. Bien sûr, la fin est intéressante et émouvante (même si, tout au long du roman, je me suis fait quelques réflexions qui auraient pu me mettre sur la voie). Et pourtant... quelle déception ! Peut-être que ma déception est à la hauteur de mon envie de lire cette oeuvre : j'avais tant lu de critiques encensant ce roman que je m'attendais à autre chose. Quoi ? Je ne sais pas...
Je ne tire pourtant pas un trait sur Philippe Claudel et je vais essayer de lire Les âmes grises prochainement.
L'oeuvre en quelques mots...
« Je suis ton grand-père, lui dit Monsieur Linh, et nous sommes tous les deux, nous sommes deux, les deux seuls, les deux derniers. Mais je suis là, n’aie crainte, il ne peut rien t’arriver, je suis vieux mais j’aurai encore la force, tant qu’il le faudra, tant que tu seras une petite mangue verte qui aura besoin du vieux manguier. »