Franck Pavloff & C215, Matin brun
Dans cette fable coup de poing, les petits arrangements cèdent la place aux compromis de tous les jours, puis, peu à peu, à l'impasse totalitaire. Associé aux superbes peintures murales de C215, le texte Matin brun, qui a fait le tour du monde, descend dans la rue et nous interpelle, tous, quel que soit notre âge ou notre expérience.
Mon opinion sur l’œuvre de Franck Pavloff reste inchangée : la démonstration est brillante et la conclusion d’une efficacité redoutable. En revanche, je ne suis pas là aujourd’hui pour juger le texte, je l’ai déjà fait, mais l’ouvrage proposé par les éditions Albin Michel qui mêle le texte de Franck Pavloff et des œuvres de C215. Avant ma lecture, je pensais que l’artiste avait illustré la nouvelle mais ce n’est pas du tout le cas : ce sont des peintures murales réalisées au pochoir et préexistantes qui viennent en vis-à-vis du texte. Sincèrement, je ne comprends pas vraiment l’objectif. Les peintures de l’artiste de street art ne sont bien sûr pas dénuées d’intérêt, mais je ne trouve pas qu’elles soient très cohérentes avec le texte. Il n’y a d’ailleurs aucun commentaire, aucune indication sur ces illustrations. On peut bien sûr voir dans ces portraits un panel représentatif de l’humanité et de sa diversité : certains donnent à voir la fragilité, d’autres l’engagement, d’autres encore le désespoir. Mais est-ce que cela offre une valeur ajoutée au texte ? Je ne le crois pas…