Anatole Edouard Nicolo, A l'ombre des choses
Anatole et G. grandissent dans une ville moyenne.
Issus d’une famille d’artistes, ils sont élevés dans le bruit, les mélodies et les rires.
Tout bascule avec le divorce des parents. Ballottés entre un foyer social avec leur mère et le « squat de luxe » avec leur père, l’innocence des deux frères s’évapore peu à peu. Malgré tout, une chose demeure : le lien qui les unit.
À l’ombre des choses, c’est le roman bouleversant du petit dernier de la famille. Un gamin paumé qui cherche sa place dans le monde quand son frère semble avoir trouvé la sienne, la musique. Un jeune homme sensible qui comprend que la lumière peut se trouver, même dans l’ombre.
Roman autobiographique (ou autofiction ?) d’environ 140 pages, À l’ombre des choses est le premier ouvrage d’Anatole Edouard Nicolo, frère du rappeur Georgio. C’est important de le mentionner tant ce frère ainé prend de la place dans le roman. Trop sans doute. Et en même temps, c’est le problème même auquel est confronté l’auteur : sortir de l’ombre pour entrer dans la lumière. Une vie d’adulte à l’ombre de son frère artiste et, avant cela, une vie d’enfant et d’adolescent à l’ombre des choses : un foyer social, un squat, une ville moyenne de province, le divorce de ses parents, la galère financière, les difficultés scolaires, la délinquance, l’espoir déçu d’une carrière sportive… De tout cela, Anatole Edouard Nicolo n’est que le spectateur, il devient véritablement acteur de sa vie lorsqu’il comprend que l’écriture tiendra une place essentielle dans celle-ci. À l’ombre des choses n’est pas un texte dont je me souviendrai longtemps car il a manqué ce qui, pour moi, est essentiel dans un récit autobiographique. D’une part, je n’ai pas du tout été touchée par ce que j’ai lu et je ne suis pas capable de dire si cela tient du fond – une adolescence chaotique mêlant déconvenues et espoirs – ou de la forme – une écriture simple mais relativement plate et sans poésie. D’autre part, je ne sais pas ce que ce texte pourra apporter à ses lecteurs, la magie n’ayant pas opéré sur moi Je n’ai aucun doute sur le fait que cette écriture a dû être salvatrice pour l’auteur mais cela n’est pas suffisant.
L’œuvre en quelques mots…
« Je n’ai aucun souvenir de cette vie-là, seulement de vieilles photos en haut des étagères, abîmées par la poussière et les regrets. » (p.36)
« Je n’existais que dans l’ombre de G.
J’étais une ombre. Et je la maudissais.
Je voulais que le soleil me frappe au visage, éclaire ma vie ordinaire de tous ses rayons. » (p.96)