Leon Leyson, L'Enfant de Schindler
Alors que tout semble perdu pour Leon Leyson, déporté à l'âge de douze ans dans un camp de concentration, un homme - un nazi - lui redonne espoir. En l'employant comme ouvrier dans son usine, Oskar Schindler fait du petit Leon le plus jeune inscrit sur sa liste. Une liste qui sera synonyme de vie pour lui mais aussi pour des centaines d'autres juifs pris dans les filets nazis.
Il s’appelait Leib Lejzon avant de prendre le nom de Leon Leyson et il fait partie des 1200 Juifs sauvés par Oskar Schindler, cet industriel allemand membre du parti nazi mis à l’honneur par Steven Spielberg. Le film La Liste de Schindler est connu de tous. Mais qu’en est-il du témoignage de Leon Leyson, le plus jeune survivant de la liste ? Décédé en 2014, deux semaines après avoir fait parvenir les épreuves de son livre à sa maison d’éditions, Leon Leyson a offert avec L’Enfant de Schindler, un témoignage précieux dans lequel il a pu raconter son histoire personnelle et rendre hommage à celui qui l’avait sauvé alors qu’il n’était qu’un adolescent. De sa naissance en 1929 dans le village polonais de Narewka à son installation dans une annexe du camp de Plaszów, Leon Leyson raconte les restrictions, les arrestations, les menaces, le danger permanent, mais aussi et surtout la générosité inattendue et salvatrice, l’amour et l’espoir. C’est un récit incontournable, poignant et très facile à lire, ce qui en fait une œuvre parfaite pour les jeunes lecteurs, notamment les élèves de 3e qui sont directement concernés par la période historique.
L’œuvre en quelques mots…
« Mon nom d’origine est Leib Lejzon, bien qu’aujourd’hui, on m’appelle Leon Leyson. Je suis né à Narewska, un village du nord-est de la Pologne, près de Bialystok, non loin de la frontière biélorusse. Ma famille vivait là depuis je ne sais combien de générations – deux cents ans, au moins. » (p.13)
« Schindler était peut-être nazi, et donc dangereux, mais il agissait d’une manière différente de tous les autres. Je ne comprenais pas très bien, mais j’étais impressionné. Je me méfiais tout de même de lui. J’avais appris que les êtres humains sont souvent imprévisibles. » (p.118)
« En tant qu’enfant juif, à cette époque, je me battais tous les jours pour ma survie. Je n’avais pas le choix. Mais en tant que nazi influent, Schindler, lui, pouvait prendre ses propres décisions. Il aurait pu nous abandonner à de nombreuses occasions, prendre son argent et s’enfuir. Il aurait pu décider que sa vie dépendait de son efficacité à nous faire travailler jusqu’à la mort. Mais il ne l’a pas fait. Bien au contraire, il a mis sa vie en danger maintes fois pour nous protéger, tout simplement parce que c’était la chose juste à faire. Je ne suis pas philosophe, mais je crois qu’Oskar Schindler correspond à la définition même de l’égoïsme. Il a prouvé qu’une personne seule peur se dresser contre l’enfer et faire la différence. » (p.172)