Pascal Bresson et Hervé Duphot, Simone Veil : L'Immortelle

Publié le par calypso

 

Simone Veil, née Jacob, rescapée de la Shoah, a fait de la lutte pour les droits des femmes son combat.

Une lutte contre le sexisme, la misogynie et pour la dignité qu’elle porta au sein de l’Assemblée nationale alors qu’elle était ministre de la Santé. Une bataille qu’elle ne cessa jamais de mener.

Disparue le 30 juin 2017, elle entre au Panthéon le 1er juillet 2018.

 

Après avoir relu Une jeunesse au temps de la Shoah et vu à deux reprises Simone, le voyage du siècle, j’avais envie de découvrir ce roman graphique réalisé par Pascal Bresson et Hervé Duphot. Simone Veil : L’Immortelle est un ouvrage de qualité même s’il n’offre pas une vision exhaustive de la vie et des combats menés par celle qui fut longtemps l’une des personnalités préférées des Français. Il est composé de plusieurs parties qui ne forment pas des blocs chronologiques mais qui viennent s’entremêler régulièrement et que l’on peut identifier rapidement par le choix des planches monochromes : en bleu, l’engagement politique et le combat pour la légalisation de l’IVG ; en jaune, l’enfance heureuse à Nice, les études et l’arrestation par la Gestapo ; en gris, la déportation et l’enfer des camps pour la grande majorité des planches, mais aussi le retour à Auschwitz avec Paris Match ; enfin, en bordeaux, l’entrée de Simone Veil à l’Académie française. C’est belle introduction pour quiconque s’intéresse à la vie de Simone Veil et je n’hésiterai pas à conseiller ce roman graphique autour de moi, parce qu’il est incontestable que le format peut séduire. L’alternance des périodes n’est pas dérangeante, au contraire. On remarque d’ailleurs que c’est également le choix fait pour le biopic sorti en octobre. Le dessin est relativement simple et privilégie le fond. On pourrait cependant lui reprocher une certaine froideur. En tout cas, personnellement, il m’a manqué un peu d’émotion, peut-être parce que j’avais déjà connaissance de tout ce qui est mentionné dans cet ouvrage et parce  que je venais de relire les mots de Simone Veil vers lesquels il faut espérer qu’un roman graphique tel que celui-ci pourra conduire.

 

 

 

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