Laurent Petitmangin, Ce qu'il faut de nuit

Publié le par calypso

 

C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Une histoire d'amour.

Les années passent, et les enfants grandissent. Ils décident de ce qui est important pour eux, et la façon dont ils envisagent leur avenir. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses.

C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois êtres.

Un livre fulgurant, où l’auteur dénoue avec une sensibilité et une finesse extrêmes le fil des destinées d'hommes en devenir.

 

J’aimais déjà beaucoup l’image de couverture choisie par La Manufacture de livres, celle du Livre de Poche est quant à elle absolument sublime. Elle aurait suffi à elle seule à m’attirer vers le roman de Laurent Petitmangin mais pour tout vous dire c’est le titre qui, dès le mois d’août 2020, lors de sa sortie, m’a fait dire que ce roman ferait partie de mes lectures. J’ai entendu, comme beaucoup d’entre vous, le premier vers du magnifique « Vivre encore » de Jules Supervielle et l’affaire était pliée. Plusieurs mois ont passé , je me suis sagement tenue éloignée des critiques et, si j’en ai parfois croisé certaines, je ne les ai lues qu’en diagonale pour me réserver le plaisir de la découverte. Bien m’en a pris. J’ai accueilli ce texte comme il venait, sans a priori, presque sans attentes, ouverte à tous les possibles, à tel point que je n’avais pas envisagé que l’histoire partirait dans la direction choisie par l’auteur. Je supposais néanmoins qu’il s’agissait d’un roman très ancré dans notre société, et c’est le cas. Incontestablement bien écrit, Ce qu’il faut de nuit montre qu’il n’est pas nécessaire de faire dans la longueur pour marquer les esprits. Alors, certes, en à peine 140 pages, je ne peux pas dire que je me suis réellement attachée aux personnages mais j’ai senti leur détresse et leur colère, j’ai trouvé intelligents les blancs laissés par l’auteur, car ils disent la difficile communication intrafamiliale, et j’ai apprécié l’originalité du thème. Si j’étais « presque sans attentes », c’est qu’en réalité, j’en avais une : un style plus poétique, en accord avec le titre si délicat…

 

Je remercie chaleureusement Babelio et les Éditions du Livre de Poche pour cette lecture !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« J’avais finalement compris que la vie de Fus avait basculé sur un rien. Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. Nos vies étaient remplies de cette foultitude de riens, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards. » (p.127-128)

 

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