Alain Damasio, Scarlett et Novak
Il veut la sauver. Mais le danger, c’est elle.
Alors, sincèrement, je ne sais pas vraiment quoi dire à propos de ce très très court roman, si ce n’est, peut-être, que je ne suis pas convaincue. Je comprends que la brièveté peut contribuer à l’efficacité d’un texte, mais là, tout de même, c’est trop rapide, à l’image de cette course poursuite subie par le personnage principal. Je comprends aussi le message – la critique d’une société hyperconnectée et de ses dérives – mais il est accompagné, me semble-t-il, par tout un tas de maladresses qui nuisent à plus ou moins grande échelle au propos. Alors, oui, Scarlett et Novak peut permettre d’ouvrir une discussion intéressante sur l’usage des nouvelles technologies et l’omniprésence du digital mais ce n’est pas exactement, ou du moins uniquement, ce que l’on attend d’un roman. J’ai bien envie de le faire lire à quelques-uns de mes élèves, pour avoir leur avis, mais j’en suis gênée en même temps. Je crois que je vais d'abord le relire ou écouter la lecture faite par Hector Manuel et Florence Mazot sur France Culture…
L’œuvre en quelques mots…
« Tu surfes sur le vide,
l’iris éteint, rétine absente
Tout ce que tu touches n’a pas de poils, n’a pas de peau.
T’as 50 fenêtres ouvertes mais ton cœur se referme. »