Maxence Fermine, Un été surréel
Cadaqués, été 1929. Salvador Dalí, génie en devenir, reçoit chez lui la fine fleur des surréalistes. Parmi eux, Paul Éluard et sa femme, Gala. Or « Dalí est hypnotisé par cette lumineuse déesse qu’il élève à mille pieds au-dessus du sol ».
D’un regard, leurs destins seront scellés à jamais. Lui deviendra un peintre extraordinaire et elle, sa muse éternelle.
Ce roman est incontestablement un hommage à Dalí, aux surréalistes, à l’art, aux mots, à la vie. Cela aurait pu, sous la plume magnifique de Maxence Fermine, se transformer en coup de cœur mais je suis restée complètement extérieure à ce texte. Spectatrice pourtant attentive et avide d’anecdotes, j’ai été gênée par les chapitres courts, les changements de narrateur, l’approche presque analytique de l’événement raconté, la rencontre entre Dalí et Gala, la femme de Paul Eluard, peut-être confirmée par l’écriture au présent. Une approche également poétique certes, je n’en attendais pas moins, mais dans son versant surréaliste pour coller à la réalité des personnages, à l’émulation des échanges et à l’époque. Ajoutons à cela une première de couverture peu engageante et un titre assez peu recherché… Dommage ! L’ensemble n’est, entendons-nous bien, pas désagréable à lire, mais il n’a rien de bien exceptionnel…
L’œuvre en quelques mots…
« Dans l’étrange cortège de cet après-midi historique, tu es apparue comme la pierre angulaire du soleil dans une nuit de diamants.
Comme une toupie immobile en perpétuel mouvement.
Comme les petits losanges maniaques de Monsieur Mondrian.
Comme le nu descendant un escalier de Marcel Duchamp.
Comme un train de désir entrant en gare de Perpignan. » (p.43)