Mary Kubica, Une fille parfaite

Publié le par calypso

 

 

« Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. »

Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle vient de commettre une grave erreur. Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant.

 

Une fille parfaite est un roman à trois voix qui se déroule sur deux périodes bien distinctes. Période 1 : l’enlèvement de Mia. Période 2 : le retour de Mia trois mois plus tard. Les deux périodes s’entremêlent, tout comme les voix des trois narrateurs que sont Eve, la mère de Mia, Gabe, le flic chargé de l’enquête, et Colin, le jeune homme qui l’a kidnappée. De Mia, on ne sait que ce que les autres protagonistes veulent bien nous dire mais on n’a jamais accès à ses propres sentiments. On sait que c’est une jeune femme indépendante, passionnée d’art et professeure dans un lycée. On sait aussi qu’elle a longtemps fait figure de mauvais petit canard dans une famille où tous les membres s’illustrent dans la magistrature. Et bien sûr, on sait que quelqu’un a organisé son enlèvement. La question de savoir qui et pourquoi.

Pour être tout à fait honnête, je dirais que le roman souffre de quelques défauts. Je vais essayer de ne pas trop en dire pour ne pas dévoiler les éléments importants de l’intrigue mais, pour l’anecdote, j’ai réalisé au cours de ma lecture que ce roman appartenait à la collection Mosaïc qui dépend du groupe Harlequin… Personnellement, je n’aime pas trop quand les sentiments pointent le bout de leur nez dans un thriller. Dans ce roman, il y a notamment un rapprochement entre deux personnages secondaires dont je n’ai absolument pas vu l’intérêt, j’ai presque trouvé cela ridicule. Pour le reste, impossible d’en discuter sans spoiler, mais les rapports entre les autres personnages ne m’ont nullement gênée. Ensuite, la narration est complètement inégale. Autant les passages racontés du point de vue de Colin m’ont passionnée, autant ceux racontés du point de vue d’Eve m’ont ennuyée… Je me suis évidemment demandé pourquoi… Peut-être parce que c’est un roman finalement assez monotone, il y a très peu d’action, on attend surtout de comprendre ce qu’il s’est passé entre l’enlèvement et le retour de Mia et tous les narrateurs ne sont pas à même de nous apporter des réponses. Enfin, il faut préciser que c’est un premier roman, j’excuse donc le côté un peu caricatural de certains personnages et celui parfois très gentillet de l’intrigue.

Je ne sais pas si je garderai longtemps en mémoire ce roman mais je l’ai incontestablement apprécié, preuve en est la rapidité avec laquelle je l’ai lu. J’ai été à deux doigts d’être totalement frustrée mais l’auteur accomplit une petite prouesse à la toute fin. C’est ce que j’attendais et j’ai été bluffée.

 

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Pourtant, elle refuse de venir ici où il fait chaud.

Je suppose que le bruit de mes pas la terrifie. Elle ne fait que cela. Ecouter le bruit de mes pas, dans l'attente du pire. »

 

« La plupart des gens s’imaginent que la peur engendre deux réactions naturelles : fuir ou se battre. Mais il existe une troisième réaction dans une situation difficile : se pétrifier. Comme une biche prise dans le faisceau des phares. Faire le mort. »

 

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K
IL m'intrigue ce roman. Il y a des avis enthousiastes, d'autres super déçus... il va falloir que je me fasse une idée. Surtout qu'il est chez moi!
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C
Il est vraiment difficile à juger dans sa globalité ! Pour un premier thriller estampillé Harlequin (pas de critique, c'est juste que je n'aime généralement pas le mélange des genres), c'est pas mal malgré les imperfections. Moi, c'est surtout la fin qui m'a plu. Sans cette fin, il ne vaut pas le coup.