Yrsa Sigurdardottir, Je sais qui tu es

Publié le par calypso

 

 

Garðar et Katrín débarquent à Hesteyri, village perdu des fjords, pour retaper un gite. Excités, ils pensent être seuls. En hiver, les incidents se succèdent – une vieille femme se pend, une école est saccagée – et l'aventure tourne au cauchemar. Des pas les suivent, des voix exigent qu'ils partent, un enfant rode... La région est-elle maudite ? Harcelés, ils n'ont plus le choix : il faut fuir ou... mourir.

 

Tout d’abord, la classification « Policier » sur la couverture de la version poche est sans doute une erreur. Thriller, oui. Policier, non. Il y a une enquête, certes, mais l’auteur mise tout sur l’atmosphère et le suspense. Certains estiment même qu’il ne s’agit pas d’un thriller car des éléments surnaturels jouent un grand rôle dans le déroulement de l’histoire. Là, je ne suis pas d’accord. Thriller ne veut pas dire ancrage pur dans la réalité. Moi qui ne suis pas une grande fan du mélange des genres, j’avoue que quand le mélange est bien fait, il n’y a pas de problème. Ici, on est donc dans un thriller qui flirte avec le paranormal, et mon dieu que c’est efficace ! Deux histoires nous sont présentées au fur et à mesure des chapitres et je les ai appréciées autant l’une que l’autre. Il y a tout d’abord ce trio de personnages qui se retrouvent isolés sur une île battue par les vents. Ils souhaitent rénover une bâtisse afin de la transformer en gite. Ils sont les témoins d’étranges phénomènes, la tension est alors à son maximum et j’avoue que certains passages m’ont vraiment angoissée. On suit également la quête d’un père, Freyr, psychiatre de profession, qui a perdu son fils trois ans plus tôt. Il est lui aussi confronté à des événements inquiétants – école saccagée, suicide d’une vieille dame… – et doit en outre subir les épisodes psychotiques de sa femme qui prétend voir le fantôme de leur enfant. J’ai vraiment, vraiment beaucoup aimé voir le lien se tisser entre les deux histoires. L’ambiance est oppressante à souhait, je n’ai pas pu lâcher ce roman !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Hormis le clapotis des vagues, un silence absolu régnait. Comment Katrín avait-elle pu imaginer que ce serait une bonne idée ? Eux trois, seuls en plein hiver, dans un village désert du nord de l'Islande, au milieu de nulle part ? Sans électricité, sans chauffage, avec la mer comme seule issue possible ? S'il arrivait quoi que ce soit, ils ne pourraient compter que sur eux-mêmes. Et maintenant que Katrín affrontait la situation en face, il lui fallait bien admettre que leurs ressources étaient limitées. »

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