Rachel Corenblit, Lili la bagarre

Attention à Lili ! C'est la terreur de la cour de récré. Il ne faut surtout pas lui dire un mot de travers. Ou raconter qu'elle est amoureuse... Parce qu'elle tape fort et fait pleureur même les durs ! Il n'y a qu'avec son grand-père qu'elle se calme. Il lui explique la politique. C'est des histoires de bagarre, aussi, la politique. Comme cette histoire d'Aslan, le nouveau de la classe qu'on veut renvoyer dans son pays. Ca, c'est une bonne raison pour se bagarrer !

J’ai passé l’âge. Entendre : je ne suis pas la cible de ce roman et je ne me bagarre plus dans la cour de récré. Si tant est que je l’aie déjà fait… Et Lili, je ne suis pas sûre qu’elle serait devenue ma copine, au premier abord. Haute comme trois pommes, elle n’a peur de personne. Sacrée nana, sacrée poigne. Plus âgés, plus grands, plus costauds ? Rien à faire, elle n’en fait qu’une bouchée ! Mais voilà, un jour, elle se retrouve face à Aslan. Il débarque, dans tous les sens du terme : il arrive de Tchétchénie et ne sait pas encore à qui il a affaire ! Aidée par cette rencontre inattendue et guidée par son grand-père dont elle est très proche, Lili va peu à peu comprendre qu’il y a mille façons de se battre et mille causes à défendre.

Lili la bagarre est un court roman intelligemment mené, avec beaucoup d’humour et un langage très proche des enfants à qui le texte est destiné. Plusieurs thèmes y sont abordés, en particulier l’amitié et la solidarité ; ils permettent au lecteur de mener sa propre réflexion sur les personnages et les situations. Petit bémol : la couverture fait un peu girly, alors que le roman s’adresse aussi bien aux filles qu’aux garçons.

L’œuvre en quelques mots…

« J'ai pas d'amoureux et j'ai pas de cœur et je les marave tous. » (p.19)

« [...] il faut avoir des raisons pour se battre plutôt que se battre pour avoir raison.. » (p.77)