Mélanie Baranger, Au-delà des limbes
On ne prévoit jamais la date de sa mort.
On peut y penser, souvent, on peut en avoir peur parfois, mais personne ne sait quand elle viendra nous chercher.
Ambre, une jeune étudiante de 21 ans, plonge dans un long coma à la suite d’un terrible accident, mais ce qu’elle découvre alors va changer sa vie à jamais.
La Mort n’est pas une fin… et si elle lui permettait de prendre conscience des esprits autour d’elle ? Et plus encore, de celui pour qui son âme était destinée ?
Exemple type d’un roman qui vous fait de l’œil notamment parce qu’il est ultra bien noté ici et là (notez au passage que je suis parfois faible et me laisse influencer). Le genre de livre donc qui ne devrait pas vous faire passer un trop mauvais moment, même si le coup de cœur n’est jamais assuré. Et je me retrouve là, à écrire une chronique, et j’en suis presque gênée. Encore une fois, je serai la voix discordante et je ne passerai pas des heures à chercher mes mots pour finalement vous dire que je n’ai pas du tout aimé. C’est un roman tellement « facile », on s’engouffre dans la brèche des attentats pour faire plonger une jeune femme dans le coma et lui permettre, depuis son lit d’hôpital, d’accéder aux limbes, un espace dans lequel elle existe, entre la vie et la mort, matérialisé par les murs de l’hôpital qu’elle ne peut pas quitter. Bon, pourquoi pas. C’est le pitch. C’est dit sur la quatrième de couverture. Mais ensuite… eh bien ensuite… eh bien, non, vraiment, il ne se passe rien. Elle discute avec des esprits qui sont autour d’elle et c’est long car chacun y va de son récit. Alors on garde espoir et on croit que l’histoire va un peu évoluer et on a vu juste, elle tombe amoureuse ni une ni deux d’un jeune homme qui lui aussi est dans le coma. Et là, pour le coup, c’est très rapide ! Et pardon, presque risible. Mais voilà, il faut faire pleurer dans les chaumières et mettre une bonne dose d’attirance entre deux êtres pour plaire au lectorat… En plus, et là, j’avoue, c’est assez rédhibitoire pour moi, je n’ai pas trouvé ce roman très bien écrit. Il y a parfois un enchaînement dans les propos et les idées assez surprenant, par exemple : « Honnêtement, je ne suis pas une grande habituée de Paris. Il me faut quelques secondes d’acclimatation. Ah ! Voilà ! Métro 7. J’ai la chance de ne pas avoir plusieurs changements à faire. Je me trouve une place, une aubaine. La chaleur y est déjà étouffante… C’est désagréable. Je n’aime pas la mentalité parisienne ; c’est vraiment chacun pour soi. J’ai trente minutes de métro, ce qui n’est pas trop long encore. »
J’aime les belles histoires, ce n’est pas la question, mais là, c’est trop gentillet et trop mièvre, ça me donne envie de relire Mme Bovary et Les Liaisons dangereuses.
L’œuvre en quelques mots…
« Peut-on, en une semaine, tomber follement amoureuse d’un homme que nous ne connaissions pas avant ? Est-ce le fait de passer mes jours et mes nuits à ses côtés qui m’empêche de raisonner autrement ? Ou simplement, parce que j’ai trouvé mon âme sœur dans des conditions tragiques ? J’ai si peur de me réveiller et de voir que tout est différent… »