Maryline Gautier, Je ne suis pas un monstre
Qui est Mathieu Grimaud, le narrateur de cette étrange histoire qui, quinze ans après l’incendie de sa chambre, reste persuadé que sa mère a voulu se débarrasser de lui ? Et qui est Mathilde Grimaud, cette mère distante, ex-ministre et présidente d’entreprise, qui a pour seule amie son assistante ? Que cherche Irène, l’assistante dévouée, auprès d’une femme qu’elle vénère et jalouse tout à la fois ? Les trois personnages cohabitent dans un hôtel particulier, avenue Montaigne à Paris, entourés d’une armée de domestiques. Les vies de Mathieu, Irène et Mathilde sont bousculées par l’arrivée d’un quatrième personnage, Olivier Legendre, dont Mathieu est secrètement amoureux. À partir de là, l’histoire de famille bascule inéluctablement dans la tragédie et la folie, et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
Bon, voilà. Je ne sais pas vraiment quoi dire à propos de ce livre… C’est rare, mais ça arrive. Et en général, ce n’est pas forcément bon signe. Non que ce roman d’environ 180 pages soit mauvais, mais je l’ai trouvé insignifiant à plusieurs reprises. Grosso modo, il met en scène une mère et son fils qui entretiennent une relation qu’on pourrait qualifier de destructrice. La première partie est confuse et il m’a été très difficile d’entrer dans l’histoire. Je n’ai à aucun moment pris plaisir à découvrir les différents personnages. La deuxième partie est meilleure. Notez que le livre n’est nullement divisé en deux parties aussi nettes, mais il y a un tournant dans l’histoire qui est intéressant et qui donne envie de tourner les pages un peu plus vite. Cette deuxième partie pousse le lecteur à s’interroger sur les événements racontés, et c’est tout de suite mieux de se sentir « concerné ». En conclusion, je dirais que ce roman est très inégal.
L’œuvre en quelques mots…
« Avant Teddy, j’étais un imposteur. Je doutais de mon existence, de la vérité de mon identité, de ma légitimité à être ce qu’annonçait mon état civil, Mathieu Grimaud, fils de Mathilde Grimaud.
Je me sentais si peu le fils de ma mère. Elle ne faisait rien pour me rassurer, ne perdant jamais une occasion de souligner les différences entre nous, s’en étonner. Elle aurait préféré un rejeton à son image, forte tête, forte personnalité. » (p.7-8)