Pascale Quiviger, Si tu m'entends
Comment vivre après un accident, comment aimer, désirer, se reconstruire, accepter la lente métamorphose des émotions et du quotidien ? David, tombé du haut d’un échafaudage sur le chantier où il travaille à Montréal, est dans le coma. Sa femme et son fils de six ans essaient au fil des jours de communiquer avec lui, d’apprivoiser la douleur et l’absence et d’apprendre à vivre autrement.
Il suffit d’un instant pour qu’une vie bascule. Celle de David a basculé en une fraction de seconde, sur un chantier. Tombé d’un échafaudage, il se retrouve plongé dans le coma et il reçoit, à l’hôpital, les visites régulières de son épouse, Caroline, et de son fils, Bertrand. Mais comment échanger avec cet époux qui ne peut pas répondre ? Comment rassurer ce père et lui dire à quel point on tient à lui ? Au fil des pages, les personnages tentent d’accepter la situation, aussi difficile soit-elle, et continuent d’avancer dans un quotidien désormais incomplet. La bonne idée de ce roman, qui ne souffre d’aucun excès de pathos, c’est d’offrir au personnage de David la possibilité de s’exprimer. En effet, le lecteur découvre quelques-unes de ses pensées tout au long du récit. Mais, si l’idée est intéressante, je n’ai pas du tout réussi à adhérer à ces immersions dans les pensées du personnage. Je ne les ai pas comprises, je les ai trouvées trop confuses. De fait, l’ensemble du roman m’a semblé relativement long, c’est pourquoi j’ai apprécié le moment où Caroline commence véritablement à se reconstruire, alors même que j’aurais trouvé cela un peu prématuré dans la réalité. C’est une lecture qui n’est pas indispensable, je pense que l’on peut trouver mieux sur le thème du coma et du deuil.
L'œuvre en quelques mots...
« Caroline.
Elle dessine une carte céleste, peut-être
une nouvelle constellation.
Sa main hésite et m’enveloppe, sa main est émue.
Elle détache un morceau de ciel de son dessin
et le roule pour me l’offrir.
Au bout il y a une flamme.
Elle me dit qu’elle veut vivre. Je réponds moi aussi. »