Dean Koontz, Le Visage de la peur
Une vague de terreur allait déferler sur New York... Qui est le Boucher , et comment parvient-il à convaincre toutes ces femmes si différentes de le faire entrer chez elles en pleine nuit ?
Un tueur qui ne paraît ni fou ni enragé lorsqu’il s’en prend à ses victimes. Qui semble agir... méthodiquement. Mais dans quel but ?
Par où commencer ? Peut-être par ce sentiment qui ne me quitte pas depuis que j’ai terminé le roman : l’incompréhension. Rassurez-vous, j’ai parfaitement compris le propos de l’auteur, identifié les personnages et leurs motivations. Ce que je ne comprends pas, c’est comment un auteur peut obtenir un tel succès en écrivant des thrillers aussi mauvais. J’aurais dû me méfier car j’avais déjà testé Dean Koontz en 2011 avec Le Mari et je n’avais pas renoncé à l’auteur, malgré la qualité plus que contestable du roman sus-cité. Je suis de ceux qui pensent qu’il faut laisser une deuxième chance... mais sans doute pas une troisième. Ainsi, quand il fallu dénicher un roman « peur » pour le challenge Un mot, des titres, je me suis dit : « Pourquoi ne pas retenter l’expérience ? » Pourquoi ? Mais pourquoiiiiiii ?
Fan du genre, je suis certes devenue très exigeante au fil de mes lectures, mais il n’y a pas que cela. Je ne peux pas m’expliquer comment on peut apprécier un tel roman. Je me répète, n’est-ce pas ? Le point de départ est le suivant : un tueur sème la panique à New-York. Surnommé « le Boucher », il tue sauvagement et mutile de jeunes et jolies femmes chez lesquelles il ne semble avoir aucun mal à s’introduire. Les enquêteurs piétinent... Un soir, un homme répondant au nom de Graham Harris livre des informations sur le tueur lors d’une émission de télévision retransmise en direct. Il ne s’agit pas de n’importe quel homme, mais d’un voyant qui a acquis son don à la suite d’une chute en montagne. Dès lors, le tueur - dont le lecteur connaît le nom d’entrée de jeu - va tenter d’assassiner le gênant Graham. La course-poursuite (à pas de tortue) aura lieu dans un building new-yorkais dont les étages semblent aussi nombreux que les faiblesses de ce roman. La plupart des personnages sont alors évacués pour laisser place à un jeu de cache-cache entre le tueur, le voyant et sa compagne. Les interminables descentes et montées d’escaliers qui seraient une aubaine pour tout coach sportif digne de ce nom (je vous laisse imaginer le travail sur les fessiers) sont un véritable calvaire pour le lecteur. Qu’à cela ne tienne ! L’auteur y met fin en faisant prendre à ses personnages l’ascenseur. Mais l’originalité réside dans la descente de l’immeuble en rappel s’il-vous-plaît, rapport à l’ancienne passion de Graham pour l’alpinisme. Le tueur se retrouve un peu couillon, et pour quelqu’un qui trucide des jeunes femmes, c’est un peu ridicule !
Un roman aux personnages caricaturaux et au fil narratif invraisemblable. Amis lecteurs, que ce soit par l’escalier ou l’ascenseur, passez votre chemin !
L’œuvre en quelques mots...
« Il se tenait sur ses gardes. Il ne prévoyait pas de difficultés mais mieux valait se tenir prêt et y faire front si c’était nécessaire. Il se gara de l’autre côté de la rue, en face de l’immeuble de trois étages en pierre meulière. Au moment où il coupait le moteur, il entendit ululer une sirène. Son mugissement venait de la rue dans son dos.
C’est pour moi, songea-t-il. Ils ont fini par découvrir que je suis leur homme. »